La fin de la présence militaire de la France au Sahel semble imminente. Le Tchad, considéré comme le dernier bastion français dans la région, a mis à son tour , un terme à son accord militaire avec la France, signé le 5 septembre 2019. Déjà expulsée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, la France avait choisi de soutenir le régime militaire de Mahamat Idriss Déby, espérant faire du Tchad un allié stratégique face à l'influence croissante de la Russie en Afrique.
Le président Idriss Déby, accusé de museler l’opposition et la population, a longtemps de la bienveillance et du soutien des occidentaux notamment la France malgré les exactions dont il est accusé.
Par la suite, Mahmat Idriss Deby a joué sa propre carte géopolitique. Dans un communiqué publié le 28 septembre 2024, le ministère tchadien des Affaires étrangères a annoncé que le Tchad restait attaché à sa souveraineté et avait pris cette décision après une analyse approfondie « Après 66 ans de la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le pays d’affirmer sa souveraineté pleine et entière et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales. Le Tchad s’engage à respecter les modalités prévues pour la résiliation, y compris le délai de préavis, et à collaborer avec les autorités françaises pour assurer une transition harmonieuse », précise le communiqué.
Pour beaucoup, cette décision était prévisible, compte tenu des tensions croissantes entre les deux pays ces derniers mois. Cependant, le Tchad a précisé que cette décision ne remettait pas en cause les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations.
Le gouvernement tchadien estime être déterminé à entretenir des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun, au bénéfice des deux peuples.