Le Benin veut il faire pression sur les nouvelles autorités nigériennes pour l’ouverture des frontières terrestres ? Cette question fait polémique depuis que les autorités béninoises ont décidé de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien à partir de la plateforme de Sèmè Kpodji, au Bénin, où atterrit l’oléoduc. Une décision prise ce 06 mai 2024 par l’état béninois et notifiée à l’ambassadeur de Chine au Bénin et à la société de gestion du pipeline. « Dans la pratique, le Bénin interdira ses eaux aux bateaux qui viendront pour embarquer le pétrole nigérien pour exportation », aurait confié un proche du dossier.

Pour l'heure, les autorités militaires nigérienne n’ont pas encore réagi à cette décision du Benin.

Une action qui vient exacerber les tensions existantes entre les deux pays. Apres la levée des sanctions imposées par la CEDEAO au Niger, le Benin a ouvert ses frontières avec son voisin. Le Niger de son côté garde ses frontières fermées avec le Benin.

Selon les informations, Cotonou juge incompréhensible que les frontières restent fermées du côté nigérien, bien qu'ouvertes à son niveau.

Notons que ce 21 avril, la station terminale du pipeline Export Niger-Bénin a reçu ses premiers barils de pétrole. Le pétrole brut sorti des forages d'Agadem au Niger a été acheminé à partir d'un pipeline d'une longueur de 2 000 km, dont 675 km sont sur le territoire béninois pour arriver au terminal de Sémé. Les réserves pétrolières du Niger sont estimées à deux milliards de barils pour une production journalière de 110 000 barils, dont 90 000 destinés à l’exportation.