Les Gabonais se préparent à un rendez-vous politique majeur le 16 novembre 2024. Ils sont appelés à voter par référendum sur un projet de nouvelle Constitution, marquant ainsi une étape décisive dans le processus de transition amorcé après le coup d’État d’août 2023, qui a renversé le président Ali Bongo. Ce projet de loi fondamentale, adopté récemment en Conseil des ministres, est présenté comme un pilier du retour à un régime civil, selon les promesses de la junte dirigée par le général Brice Ngema Oligui.
Le référendum représente la phase finale d’un processus entamé avec la destitution d’Ali Bongo et la dissolution des institutions. Le gouvernement de transition, par la voix de sa porte-parole Laurence Ndong, a confirmé que les électeurs auront le choix entre deux options claires : « Oui » ou « Non », avec quatre décrets encadrant cette consultation nationale.
Le contenu exact du projet de Constitution n’a pas encore été officiellement publié, bien que des fuites sur Internet suggèrent d’importants changements. Parmi les réformes envisagées, l’instauration d’un régime présidentiel sans Premier ministre, un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois, et l’obligation pour les candidats à la présidence d’être nés de parents gabonais. D’autres dispositions incluraient la reconnaissance du mariage uniquement entre personnes de sexe différent, la conscription militaire obligatoire et la confirmation du français comme langue officielle.
Depuis la chute du régime Bongo, la transition se déroule sous la surveillance étroite de la communauté internationale. Le général Oligui, désormais chef de l’État, a promis de remettre le pouvoir aux civils, tout en laissant entrevoir son ambition de se présenter à la prochaine élection présidentielle en août 2025. Ce référendum s’annonce donc crucial pour l’avenir politique du Gabon.