Le processus de révision constitutionnelle en Guinée suscite de vifs débats, notamment après les récentes déclarations du Premier ministre de la transition, Bah Oury. Dans une interview accordée à West Africa TV, il a confirmé que la nouvelle constitution en préparation n’exclut pas le président de la transition, Mamadi Doumbouya, d’une possible candidature aux prochaines élections présidentielles.
Bah Oury a souligné que la constitution doit être neutre et inclusive, affirmant qu’« une Constitution doit être impersonnelle ». Il a précisé que tout citoyen remplissant les critères, y compris le colonel Doumbouya, pourrait se porter candidat. Cette déclaration a rapidement provoqué des réactions au sein de la classe politique et de la société civile, alimentant les discussions sur l’avenir politique du pays.
Le projet de constitution, dévoilé en juillet, propose plusieurs réformes significatives, telles que la limitation à deux mandats présidentiels et l’établissement d’un Parlement bicaméral. Bah Oury a mis l’accent sur l’importance de ces réformes pour garantir l’inclusion et l’équilibre entre les diverses communautés guinéennes. Selon lui, ce texte pourrait poser les bases d’une gouvernance apaisée et réconciliée pour la Guinée.
Ce projet de constitution sera soumis à référendum d’ici la fin de l’année, offrant aux Guinéens la possibilité de se prononcer sur leur avenir politique. Depuis le renversement du président Alpha Condé en septembre 2021, la Guinée est sous la direction d’une junte militaire, avec Mamadi Doumbouya à la tête de la transition. Le débat sur son rôle dans la Guinée post-transition reste donc d’actualité.