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Africa News of Thursday, 5 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Le Burkina Faso enfonce encore plus la Cedeao

Le Burkina Faso enfonce encore plus la Cedeao Le Burkina Faso enfonce encore plus la Cedeao

Le Burkina Faso a officiellement lancé de nouveaux passeports biométriques sans le logo de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), marquant ainsi un geste symbolique de son retrait du bloc régional. Cette décision fait suite aux tensions grandissantes entre le Burkina Faso, ses voisins (Niger et Mali) et la CEDEAO, à la suite de coups d'État militaires dans ces trois pays. Ensemble, ils ont annoncé en janvier leur intention de se retirer de l'organisation régionale, malgré les efforts de la CEDEAO pour les en dissuader.

Lors de la présentation de ce nouveau passeport, le ministre burkinabé de la Sécurité, Mahamadou Sana, a confirmé que l'absence du logo de la CEDEAO est une concrétisation des décisions prises par le Burkina Faso de se dissocier de l'organisation. Ce retrait est perçu comme une étape supplémentaire dans la réorientation politique et diplomatique du pays, qui s'éloigne des relations traditionnelles avec les puissances occidentales pour se rapprocher de nouveaux partenaires, notamment la Russie.

Cette décision intervient dans un contexte de forte instabilité sécuritaire dans la région du Sahel, où les forces armées des trois pays luttent contre des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique. Face à ces défis, les trois pays ont formé l'Alliance des États du Sahel, un pacte de défense et de coopération visant à renforcer leur sécurité régionale et à limiter les ingérences extérieures.

La CEDEAO, une organisation qui a longtemps promu l'intégration économique et la stabilité régionale, a averti que le retrait de ces trois pays pourrait compromettre la liberté de circulation et le marché commun de ses 400 millions d'habitants. Cependant, le Burkina Faso, le Niger et le Mali semblent déterminés à poursuivre cette voie, malgré les répercussions potentielles sur les relations diplomatiques et économiques avec le reste de l'Afrique de l'Ouest.