Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a récemment annoncé que le Mali explore la possibilité de rejoindre le bloc économique des BRICS, qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Dans une interview accordée à Sputnik, Diop a souligné l’importance géopolitique et économique de cette potentielle adhésion, laquelle pourrait offrir au Mali de nouvelles perspectives sur la scène internationale.

Les discussions autour de cette candidature s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue plus large entre Bamako et Moscou, ainsi qu’avec d’autres membres de la Confédération des États du Sahel, une organisation en formation. Selon Abdoulaye Diop, les BRICS offrent un modèle alternatif au multilatéralisme traditionnel, tout en apportant un certain équilibre dans les relations internationales. Il estime que cette coalition permettrait aux pays africains, en particulier ceux du Sahel comme le Mali, de mieux faire entendre leur voix dans les grands débats mondiaux.

L’adhésion aux BRICS présenterait également des avantages économiques significatifs. En rejoignant ce bloc, le Mali pourrait envisager de développer des échanges commerciaux utilisant des monnaies locales, réduisant ainsi la dépendance à l’euro et au dollar. De plus, l’accès à la banque des BRICS ouvrirait de nouvelles possibilités de financement pour soutenir le développement économique du pays, une perspective particulièrement intéressante dans le contexte des défis financiers actuels du Mali.

Pour Abdoulaye Diop, cette option est non seulement une opportunité de renforcer les partenariats internationaux du Mali, mais également un moyen d’accéder à un éventail plus diversifié d’opportunités économiques, tout en affirmant davantage l’indépendance du pays dans le commerce mondial.