Conseiller spécial du président de la Transition au Niger, Kemi Seba a été déchu de sa nationalité française et a des problèmes avec son pays natal le Bénin.
Le chef de l'Etat du Niger lui offre désormais la possibilité de voyager dans le monde avec un passeport diplomatique nigérien.
Kemi Seba annonce lui-même l'information:
"En réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de mes actions anticolonialistes), le général révolutionnaire et visionnaire Abdourahamane TIANI, chef de l’État du Niger, accompagné des valeureux membres du CNSP (qui, depuis leur prise de pouvoir il y a un an de cela maintenant, mènent une révolution Historique au Sahel), a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie.
Si chacun sait que mon ONG Urgences Panafricanistes compte de solides partenaires géostratégiques dans le Sud global, important il est de préciser que rien ne me touche plus que de voir le gouvernement le plus révolutionnaire actuellement en Afrique décider de m'accorder cette protection et cette reconnaissance. Plus que quelconque autre document que j’ai en ma possession émanant de mes alliés, celui-ci venant du NIGER constitue un symbole puissant pour les Africains, témoignant de l’existence d’une dynamique panafricaniste fondamentale.
Et un rappel du fait que lorsque vous vous battez pour votre peuple, vous recevrez toujours le soutien de ceux qui, comme vous, luttent pour le bien-être de notre peuple.
Cette démarche, comme je l’ai dit, n’aurait jamais pu se réaliser sans la volonté expresse de l’une de mes principales sources d’inspiration politique au niveau institutionnel, en l’occurrence le général TIANI, chef de l’État du Niger, le général Mody, ministre d’État/ministre de la Défense, le général Toumba, ministre d’État/ministre de l’Intérieur, le colonel major Abdourahamane porte-parole du CNSP, le colonel Sahabi, secrétaire permanent du CNSP, et tous les autres membres du CNSP que je n’ai pas cités. Sans oublier, enfin, mon bien-aimé frère Oumarou Abdourahamane, l’homme des réseaux panafricanistes au Niger, pièce centrale de la révolution africaine.
Nécessaire il est de rappeler que, depuis sa prise de pouvoir, le CNSP a posé, sous la direction du général TIANI, des actes historiques au XXIe siècle, tels que :
- la dénonciation des accords coloniaux liant le Niger à la France
- la nationalisation de la Société nationale des eaux
- le renvoi de l'ambassadeur de France
- la suspension des médias de la Françafrique (RFI et France 24, "Jeune Afrique")
- la dénonciation de la convention fiscale établie avec la France
- le retrait du G5 Sahel
- l'abrogation de la loi sur les trafics illicites de migrants
- le retrait de la Cedeao
- la dénonciation de l'accord sur le statut du personnel militaire des États-Unis
- la rupture de contrat avec les truands français de l’entreprise ORANO.
Le patriote béninois que je suis, et qui a un projet politique à long terme pour son pays, se sent profondément concerné par la révolution panafricaniste au Niger, tout comme le Martiniquais Frantz Fanon s’est senti appelé par la révolution en Algérie, l’Afro-Américain Stokely Carmichael par la révolution panafricaniste au Ghana et en Guinée, ou, dans un autre ordre d’idées, l’Argentin Che Guevara s’est senti touché par la révolution à Cuba.
Je crois en une idéologie, un projet de vie, et je ferai tout pour continuer, plus encore qu’auparavant, à propager le panafricanisme aux quatre coins du monde.
In fine, les autorités françaises pensaient m’enterrer, alors qu’en me persécutant, elles ont, une fois encore, contribué involontairement à me renforcer. Cher gouvernement néocolonial français, merci pour votre imbécillité".