Louisa Hanoune, une figure emblématique de l’opposition algérienne, a annoncé son retrait de la course à la présidentielle, critiquant sévèrement les conditions qu’elle juge injustes et un cadre législatif antidémocratique. Cheffe du Parti des travailleurs, un parti socialiste de tradition trotskiste, Hanoune avait été emprisonnée suite au mouvement de contestation du Hirak en 2019.

Alors que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré jeudi son intention de briguer un nouveau mandat, l’opposante Hanoune a annoncé ce samedi 13 juillet qu’elle ne participerait pas à la prochaine élection présidentielle. Dans une déclaration sur Facebook, elle a précisé que son parti ne participerait pas non plus au « processus de vote du 7 septembre ». Elle a dénoncé une « intention d’exclure le Parti des travailleurs de l’élection présidentielle et de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques ».

À 78 ans, le président algérien Abdelmadjid Tebboune part favori pour ce scrutin. Succédant à Abdelaziz Bouteflika, il avait remporté la dernière élection avec 58% des voix, malgré une forte abstention. L’annonce de Hanoune soulève des questions sur la légitimité du processus électoral en Algérie et sur l’avenir de l’opposition politique dans le pays. Ses critiques sévères du cadre législatif et des conditions électorales mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les partis d’opposition en Algérie.