Onze opposants maliens ont été arrêtés à Bamako alors qu’ils se réunissaient pour discuter du retour des civils au pouvoir, a rapporté l’AFP vendredi, citant leur coalition. Parmi les personnes interpellées se trouvent des présidents de partis politiques et de mouvements signataires d’une déclaration publiée le 31 mars dernier, appelant la junte militaire à céder le pouvoir aux civils.
Les arrestations ont eu lieu jeudi soir sous prétexte d’une réunion clandestine, alors que les activités des partis politiques sont actuellement interdites par les autorités militaires maliennes. Les individus arrêtés ont été conduits à la brigade d’investigation judiciaire (BIJ) à Bamako et devaient comparaître devant le procureur ce vendredi, selon une source judiciaire.
La coalition des opposants a qualifié cette action de nouvelle violation des libertés fondamentales et a fermement condamné ces arrestations arbitraires. Elle a exigé la libération immédiate des détenus.
La déclaration du 31 mars, à laquelle les personnes arrêtées sont associées, avait critiqué le vide juridique et institutionnel créé après l’expiration du délai accordé aux militaires pour quitter le pouvoir. Les signataires avaient également appelé à l’organisation rapide d’élections présidentielles pour combler ce vide.
Cette récente répression contre les opposants reflète les tensions persistantes au Mali concernant la transition politique et le rôle des militaires dans le gouvernement. Les appels à un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la démocratie continuent de rencontrer une forte résistance des autorités militaires en place.