Au Mali, un an de prison ferme est requis contre Boubacar Traoré, président du mouvement politique M5-RFP et fidèle au Premier ministre, arrêté il y a quelques semaines. Il a comparu ce 1er juillet 2024, devant la justice pour des accusations d’atteinte au crédit de l’État entre autres.

Ce collaborateur proche du Premier ministre de transition, Choguel Maïga, avait été arrêté le 27 mai après la publication d’un texte critiquant les autorités militaires. Le procureur du pole judiciaire anti-cybercriminalité en charge de l’affaire , n’a pas souhaité apporter de précisions mais le délibéré sera rendu le 08 juillet.

Boubacar Karamoko Traoré est également poursuivi pour outrage à magistrats et diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique ». Son avocat, maître Koto Traoré, conteste ces accusations en soulignant que le procureur ne les a pas prouvées. Il affirme que le texte publié par son client en mai dernier était un « recueil d’idées » visant à dresser un bilan des réussites et des échecs depuis la rectification de la Transition, et non un pamphlet contre les autorités militaires.

Selon le premier ministre Choguel Kokalla Maiga, tout ce qui se trouvait dans le mémorandum est vrai.