La capitale du Niger, Niamey, se trouve actuellement dans une situation critique due aux inondations exceptionnelles qui frappent le Sahel depuis juin 2024. La ville est presque entièrement coupée du reste du pays, illustrant l'ampleur de la catastrophe naturelle qui touche la région.


Selon les derniers chiffres officiels communiqués par les autorités militaires, le bilan est lourd : 217 morts, 200 blessés et plus de 350 000 sinistrés à l'échelle nationale. À Niamey seule, on dénombre 11 500 personnes affectées par ces inondations.


Les principales voies de communication sont submergées, isolant la capitale. Un habitant d'un village périphérique témoigne : "Pour quitter Niamey, il faut emprunter une pirogue et espérer pouvoir poursuivre le voyage à bord de véhicules sur l'autre rive." Cette situation a poussé la plupart des sociétés de transport à suspendre leurs liaisons vers l'intérieur du pays.


Face à cette crise, les autorités se mobilisent. À l'est de Niamey, le groupe français Sogea-Satom travaille d'arrache-pied pour rétablir le trafic sur la route nationale 1, un axe crucial long de près de 1 500 km. Le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports de la junte, a assuré que "l'État fait tout pour rétablir le trafic".


Les autorités craignent qu'une interruption prolongée du trafic n'entraîne des pénuries, notamment en carburant. Récemment, elles ont réussi à rétablir la circulation sur l'axe Téra-Niamey, vital pour l'approvisionnement via le Burkina Faso.


L'Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN) a lancé mi-août une alerte concernant une "montée rapide des eaux" à Niamey. En réponse, des travaux de renforcement des digues sont en cours, tandis que volontaires et militaires s'efforcent de colmater les brèches avec des sacs de sable.