La cour d’État du Niger a annoncé le report de la décision concernant la levée de l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum au 7 juin, à la suite d’une demande de ses avocats.

Cette affaire, qui concerne l’accusation de « haute trahison » et d' »atteinte à la sûreté » du pays par les autorités militaires, est au centre de l’attention depuis le renversement de Bazoum par des militaires en juillet 2023.

Les avocats de Bazoum avaient demandé le report de l’audience, arguant que leur client n’avait pas été valablement notifié de la procédure et n’avait pas pu communiquer librement avec eux. Le bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger a salué ce report, soulignant qu’il permettrait un débat contradictoire au procès et assurerait ainsi le droit à la défense de Bazoum.

Le collectif international des avocats de Bazoum a pris acte de cette décision et a renouvelé sa demande de cessation de la séquestration de l’ancien président et de son épouse, ainsi que l’accès sans restriction à leur client et à l’intégralité du dossier.

En février, ces avocats avaient également demandé à la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’ordonner la libération de Bazoum, ce qu’elle avait déjà fait en décembre.