Le Nigeria fait face à une inflation galopante qui a atteint 33,2 %, causée principalement par la dévaluation de la monnaie locale et la suppression des subventions sur les carburants. Pour atténuer les effets de cette crise économique, les membres de la Chambre des représentants ont décidé de réduire leurs salaires de 50 % pendant six mois. Cette mesure permettra de contribuer à hauteur de 648 millions de nairas (400 000 dollars) pour soutenir la sécurité alimentaire du pays et aider à gérer la hausse des prix des denrées alimentaires.
Lors de la séance de jeudi, les législateurs ont chargé les commissions des Crédits, des Affaires humanitaires, des Finances et du Budget de veiller au respect de cette résolution. Ils ont également exhorté les Nigérians à faire preuve de patience envers l’administration du président Ahmed Tinubu, qui s’efforce de surmonter les défis économiques actuels.
Cette décision de réduction des salaires fait suite à une motion présentée par Ibrahim Isiaka, intitulée « Un appel aux partisans de la manifestation nationale proposée de maintenir la paix, d’éviter la violence et de s’engager significativement avec le gouvernement à tous les niveaux pour résoudre leurs problèmes », adoptée lors de la plénière à Abuja.
En présentant la motion, M. Isiaka a rappelé que, bien que les Nigérians aient le droit constitutionnel de se réunir pacifiquement et de protester pour exprimer leurs doléances, il est crucial de privilégier la raison, la compréhension et l’unité face à l’adversité. Selon lui, la paix et le dialogue constructif avec le gouvernement sont essentiels pour résoudre les problèmes de la nation.
« Cette honorable Assemblée appelle les partisans de la manifestation nationale proposée au Nigeria à envisager une voie différente, celle de la patience, du dialogue et de la collaboration, à donner la priorité à la paix et à ouvrir des voies pour des engagements significatifs avec le gouvernement à tous les niveaux. Toutes les parties prenantes devraient défendre les principes de la démocratie, respecter les droits de l’homme et l’État de droit dans leurs actions et leurs engagements. Nous sommes convaincus qu’à travers un engagement et un dialogue pacifiques, nous pouvons collectivement œuvrer à la construction d’un avenir meilleur et plus radieux pour le Nigeria », a déclaré M. Isiaka.