Le Conseil constitutionnel sénégalais a tranché en faveur d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, rejetant un recours déposé par la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) de Macky Sall qui visait à invalider sa candidature pour les législatives anticipées de novembre 2024. Le camp de Macky Sall s’appuyait sur une condamnation antérieure de Sonko, mais cette tentative de disqualification a été jugée insuffisante par l’institution juridique.
Les partisans de Sonko, qui redoutaient que leur leader soit écarté de la course, ont accueilli la décision du Conseil avec soulagement. Sonko, actuel Premier ministre, est donc confirmé dans la compétition électorale, marquant ainsi la poursuite de son affrontement politique avec Macky Sall, une figure centrale de la scène politique sénégalaise.
Ce verdict crucial renforce l’idée que le duel politique entre Sonko et Macky Sall se prolongera lors des législatives, dans un climat où chaque camp cherche à obtenir une majorité décisive au parlement. Cette élection s’annonce serrée, avec des enjeux considérables pour la direction politique du pays.
Barthélémy Dias également en lice
Le Conseil constitutionnel a également validé la candidature de Barthélémy Dias, maire de Dakar, qui se présente en tête de liste pour la coalition Samm Sama Kaddu. Cette décision ajoute une autre figure influente à une compétition politique de plus en plus intense.
Justifications du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a fondé sa décision sur deux arguments juridiques. Premièrement, il a estimé que l’article LO.184 du Code électoral, invoqué par la coalition TWS, ne traitait pas des questions d’inéligibilité, qui relèvent plutôt de l’article LO.182. Deuxièmement, le Conseil a précisé que seul le ministre chargé des élections pouvait saisir l’institution en cas de doute sur l’éligibilité d’un candidat. Cette absence de saisine formelle a permis de maintenir la candidature de Sonko, ainsi que celle de Barthélémy Dias.
Ce développement prépare le terrain pour des législatives particulièrement disputées, où les enjeux sont aussi bien politiques que stratégiques pour les deux camps principaux.