Un incident diplomatique et sportif majeur a éclaté ce week-end alors que l'équipe nationale de football du Nigeria, les Super Eagles, a pris la décision exceptionnelle de boycotter son match de qualification pour la CAN 2025 contre la Libye. Cette décision fait suite à ce que la Fédération nigériane de football (NFF) qualifie de "traitement inhumain" subi par l'équipe à son arrivée en Libye.

Selon les informations rapportées, les Super Eagles ont été retenus pendant plus de 15 heures dans un aéroport abandonné après l'atterrissage de leur vol affrété le 13 octobre. Face à cette situation, le capitaine William Troost-Ekong a annoncé la décision de l'équipe de ne pas participer au match prévu le 15 octobre, citant des préoccupations de sécurité.

"Nous n'accepterons pas de voyager par la route ici, même avec la sécurité, ce n'est pas sûr," a déclaré Troost-Ekong sur les réseaux sociaux, ajoutant : "Laissons-leur les points."
L'ancien international nigérian Victor Ikpeba, qui accompagnait l'équipe, a dressé un tableau alarmant de la situation. "Nous avons été enfermés dans un aéroport abandonné pendant plus de 10 heures, comme des otages," a-t-il témoigné, appelant à des sanctions sévères contre la Libye.

La NFF a déposé une plainte officielle auprès de la Confédération africaine de football (CAF), demandant des mesures contre le pays hôte. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité des équipes lors des matchs internationaux et sur le choix des pays hôtes pour de tels événements.
L'incident a également mis en lumière les défis diplomatiques, l'ambassade du Nigeria n'ayant pas pu intervenir sans l'autorisation du gouvernement libyen. La NFF a annoncé le rapatriement immédiat de l'équipe le 14 octobre.

Cette situation pourrait avoir des répercussions significatives sur les qualifications pour la CAN 2025 et sur les relations sportives internationales en Afrique. La réaction de la CAF est maintenant attendue, alors que de nombreuses voix s'élèvent pour demander des sanctions contre la Libye et une réévaluation des procédures de sécurité pour les matchs internationaux dans des zones considérées comme à risque.