Les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso connaissent un nouveau pic de tension. Le ministère ivoirien des Affaires étrangères a convoqué début septembre le chargé d'affaires burkinabé en poste à Abidjan, sur fond d'accusations de déstabilisation mutuelle.
Selon des sources sécuritaires ivoiriennes, la convocation fait suite à la découverte en janvier dernier d'un camp d'entraînement à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Ce camp aurait abrité une cinquantaine d'hommes, anciens démobilisés de l'armée ivoirienne, qui se seraient préparés à mener des opérations de déstabilisation en Côte d'Ivoire.
L'existence de ce camp a été révélée après l'arrestation d'A. Cissé, un ex-rebelle des Forces nouvelles (FN). Les autorités ivoiriennes soupçonnent Guillaume Soro, ancien président de l'Assemblée nationale condamné à la prison à perpétuité en 2021, d'être derrière ce projet.
Téné Birahima Ouattara, le ministre ivoirien de la Défense, a récemment déclaré : "La Côte d'Ivoire n'a jamais cherché à déstabiliser le Burkina, cela n'a pas de sens. [...] Ce sont des incompréhensions et j'espère qu'avec le temps, elles seront levées."
Cette convocation du chargé d'affaires burkinabé marque une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Les deux pays devront trouver un terrain d'entente pour apaiser ces tensions, cruciales pour la stabilité de la région ouest-africaine.