Africa News of Monday, 2 September 2024

Source: www.camerounweb.com

Tentative d'évasion sanglante à la prison de Makala en RDC

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Dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre, une tentative d'évasion a eu lieu à la prison de Makala, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC). Selon les informations rapportées par Jeune Afrique, l'incident a commencé vers 1h30 du matin et a entraîné des échanges de tirs entre les forces de sécurité et les détenus.

Jeune Afrique révèle que la prison de Makala, conçue pour accueillir 1 500 détenus, en héberge actuellement environ 15 000, soit dix fois sa capacité. Cette surpopulation extrême aurait contribué aux tensions qui ont conduit à cette tentative d'évasion.

D'après les sources de Jeune Afrique, le chaos aurait débuté suite à une coupure de courant dans le pavillon 11. Certains détenus, suffoquant dans leurs cellules surchargées, auraient forcé les portes pour respirer, déclenchant un mouvement de panique qui s'est propagé à d'autres pavillons.

Le magazine panafricain rapporte que les autorités ont réagi rapidement. Patrick Muyaya, ministre de la Communication, a confirmé la tentative d'évasion sur les réseaux sociaux, assurant que les services de sécurité étaient sur place pour "restaurer l'ordre et la sécurité".

Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, le bilan humain de cette tentative d'évasion reste incertain. Bien que le vice-ministre de la Justice ait initialement évoqué deux morts, d'autres sources suggèrent un bilan potentiellement plus lourd. Des vidéos authentifiées par Jeune Afrique montrent des corps alignés dans la cour de la prison.

Jeune Afrique souligne que cet incident a relancé le débat sur les conditions de détention à Makala. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a promis d'accélérer le processus de désengorgement des prisons congolaises et de relancer le projet de construction d'un nouvel établissement pénitentiaire.

Jeune Afrique rapporte que les autorités ont mis en place une commission chargée du suivi de l'enquête. Le vice-Premier ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, a déclaré que "l'évasion a raté", promettant un compte rendu officiel prochainement.