À partir de la première note, l’instrument introduit un son mélodieux, et dès la deuxième mesure le beat atterrit et fait bouger la tête sans hésitation aucune. Nous sommes en plein dans de l’afropop, comme cela est fait dans la musique urbaine en ce moment. Une prod plutôt réussite, et qui porte l’estampille de WINNEY, le jeune producteur à l’origine du titre à succès BABA des Featurist, du dernier single Pardonner de MICHAEL KIESSOU et bien d’autres titres plus ou moins connus.

Elle ne voulait pas de Julio Trésor, bien que pas trop rapide, fait danser à coup sûr, grâce aux percussions et autres caisses utilisées pour asseoir le rythme.
Et quand le chanteur se lance, sa voix semble plus raffinée, et jouit d’une justesse indiscutable.

La qualité du texte est à la hauteur du chanteur, déjà connu pour sa belle plume en tant que reporter. On reconnaît alors tout suite le poète dans ce titre comme d’habitude, dans une vague de rimes, et un ensemble de figures de styles .Bref c’est une chanson à avoir dans les playlists.

Le fond

ELLE NE VOULAIT PAS, traite une question qui se pose dans la société. Que ce soit en Afrique, en Europe ou dans n’importe quel continent, il y a une « Vanessa ». Fille que l’artiste met en relief dans sa chanson. Une ancienne « waka » (fille légère) qui décide de changer de vie et se case. Mais le côté fêtard de son mari risque en quelque sorte plomber sa reconversion. Une métaphore qui appelle au respect des principes de l’autre. À l’acceptation de l’autre et surtout l’accompagner dans un changement positif, à la solidarité de couple, car la famille est le socle d’une société forte.

Un type de texte qui tombe à pic. Au moment où la musique camerounaise est prise en otage par la recherche effrénée du buzz par certains artistes, qui par ricochet perdent de vues le côté éducateur.