La mort tragique de cette jeune dame n’a pas laissé l’artiste musicien indifférent, lui qui a récemment fait une sortie traitant.

Richard Bona, le meilleur bassiste du monde, vient d’annoncer qu’il prépare une chanson en mémoire de Monique Koumateke, cette jeune dame trentenaire morte à l’hôpital Laquintinie de Douala, alors qu’elle attendait des jumeaux.

Sur son compte Facebook, l’artiste musicien écrit ce qui suit: «MONIQUE KOUMATE... Il est 9h du matin... Aujourd'hui je foule mon Studio pour composer une petite mélodie pour que cesse "cette indifférence du corps médical" et qu'elle ne se reproduise plus... Allez au TAFFF...»

Son engagement pour la cause de cette dame lui vaut aujourd’hui, selon lui, des représailles des services secrets camerounais. Le 16 mars dernier, toujours via son compte Facebook, Richard Bona déplorait le fait d’être suivi par «l’entourage» de Paul Biya: «M. le Président, vous n’êtes peut-être pas au courant. Vos services secrets et votre entourage s’activent sur ma personne ??? Bien, mon comité d’accueil est prêt à recevoir. Silencieux dans mon coin depuis mon départ du Cameroun, à jouer ma musique, "vous" êtes venus me chercher en tentant de m’humilier…mais tant que je vivrai. Je parlerai toujours pour les sans voix…faire la politique serait me rabaisser. J’en ferais jamais», écrivit-il.

Quelques jours avant, les médias camerounais attribuaient à Richard Bona la paternité des propos visant directement le Président de la République, Paul Biya, suite au laxisme du personnel de l’hôpital Laquintinie, qui a aurait conduit au décès de dame Koumateke. Richard Bona aurait déclaré parlant Paul Biya, qu’il «est pire que Boko Haram».

Depuis New-York aux Etats-Unis où il réside, Richard Bona donne régulièrement son opinion via les réseaux sociaux sur la marche de son pays d’origine, le Cameroun. Notamment sur les questions de double nationalité dont il est victime, sur la longévité de Paul Biya au pouvoir (34 ans), etc.