Loin, très loin de la hype de la Baie d’Oakland, les Clippers ont officialisé hier le retour pour deux ans de leur taiseux spécialiste défensif du poste 3. De l’argent bien dépensé pour un mec habitué aux tâches obscures et qui s’en contente d’ailleurs très bien depuis son arrivée dans le squad de Doc Rivers.

Après les incandescents Jamal Crawford et Austin Rivers, c’est donc un troisième « ancien » re-signé par les Clippers depuis quelques jours. Pas le temps de pleurer le départ de l’illustre Cole Aldrich vers Minneapolis que les dirigeants de L.A. ont donc verrouillé un joueur de plus pour la saison prochaine, un mec peu habitué des highlights matinaux mais ô combien important dans un roster NBA. 6,3 points et 4,5 rebonds seulement depuis son arrivée dans la Ligue en 2008 mais un profil de stoppeur plus qu’intéressant pour une franchise déjà suffisamment armée pour toutes les tâches offensives. Un chiffre pour prouver l’importance du Camerounais aux spécialistes des stats ? Luc a débuté l’an passé 61 matchs sur 75, s’occupant le plus souvent des goinfres adverses pendant que CP3 et Dede Jordan s’occupaient de faire lever le Staples Center à base de gros alley-oops.

Passé par Milwaukee, Sacramento, Minnesota et Philadelphie, Luc MBAM avait donc collectionné les expériences collectives affligeantes avant d’atterrir aux Clippers et a prouvé depuis un an qu’il était capable de s’inscrire dans un projet taillé pour gagner des matchs.

Ses 3,1 points et 2,3 rebonds la saison passée sont évidemment loin de représenter son apport dans le roster du Doc et ce dernier a donc décidé de récompenser l’abattage de son stoppeur attitré, même si 4,5 millions de dollars sur deux ans représentent davantage aujourd’hui un sacré foutage de gueule qu’un remerciement pour services rendus… Quoiqu’il en soit, voilà une signature intelligente pour des Clippers qui semblent du coup se placer pour le moment du côté de la sagesse lors de cette free agency. Et si la seconde année de contrat de Lucho est accompagnée d’une player option, c’est donc bien sous le maillot de l’autre équipe de L.A. qu’il imposera son swag, son sourire et ses duplex pour Bein Sports.

Doc Rivers a semble-t-il décidé de respecter cette année l’adage « on ne change pas une équipe qui perd au premier tour ». Mais contrairement aux années précédentes, c’est cette fois-ci le sort qui s’était abattu sur les Clippers en Playoffs, de quoi probablement laisser imaginer au papa d’Austin que ses mecs sont capables de grandes choses au complet. Rien n’est moins sûr mais en tout cas, l’ami Luc en sera.