Sculpté comme une pierre. Sa plastique, non son tas de muscles à la Arnold Schwarzenegger, Elie Tane Ngnewo l’a mieux mis en valeur que ceux de ses 37 concurrents. Depuis lundi dernier, le Camerounais de 23 ans est champion du monde de bodybuilding WABBA dans la catégorie des moins de 24 ans. La compétition, WABBA internationale 2017, est un tournoi organisé du 17 au 18 juin, pour des athlètes amateurs. Les organisateurs ont enregistré un seul pays africain : le Cameroun. Elie Tane Ngnewo, 113 kg, est le premier Camerounais couronné dans la catégorie. Doté d’une musculature incroyable, il a souvent écrasé ses adversaires lors des compétitions locales auxquelles il a participé. Les muscles de son dos sont parfaitement visibles et dessinés et ses biceps, hypertrophiés, mais pas veineux. Le bodybuilding ou culturisme est un sport qui consiste à développer sa masse musculaire.
S’il est le plus bodybuildé du monde chez les moins de 24 ans, trois autres Camerounais ont également glané des médailles : Pierre Célestin Ngoule (3e mondial), Oscar Mani Meyong (3e mondial) et Christian Nsanga (3e exaquo puisqu’ayant obtenu le même nombre de points que son précédent). Des titres glanés au bout d’un périple épuisant. « Nous sommes passés par le Brésil pour obtenir les visas. Puis, nous sommes passés par le Pérou afin de joindre le Mexique », décrit le président de la Fédération camerounaise de bodybuilding et Fitness, Achille Balemagna. La seule dame, Brigitte Ngea Ekongolo, s’est classée 7e. « C’était ma première compétition. Je me suis retrouvée en face des femmes entraînées et j’ai glissé. Je pense qu’avec les entraînements, la prochaine fois sera la bonne », justifie l’unique dame de la délégation camerounaise.