La souscription de l’assurance au Cameroun est faible à 10%, sur une population de près de 24 millions d’habitants. C’est l’une des conclusions de « Finscope », une enquête commandée par le ministère des Finances en 2017, sur l’offre et la demande des services financiers au Cameroun.
Cette enquête menée sur un échantillon de 6826 individus, à travers les 10 régions du pays, révèle que les principaux obstacles à la souscription de l'assurance sont liés au manque d'informations (pour les personnes sans assurance). En effet, 93% n'ont pas entendu parler de l'assurance contre les risques agricoles ; 92% ne connaissent pas l'assurance de dommages matériels et 65% ne connaissent pas l'assurance-vie.
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Comme priorité pour renverser la tendance, l’étude « Finscope » propose au gouvernement camerounais de développer des produits d’assurance adaptés pour mieux gérer l’impact des risques dans des domaines variés. Car, pour l’heure, le secteur de l’assurance est dominé par l’assurance automobile avec les assurances vie. L’assurance santé est encore faible. Il en est de même pour l’assurance agricole.
Sur un plan à large échelle, « Finscope » propose l’éducation des consommateurs et l’alphabétisation financière. Une attention particulière devrait être portée sur les jeunes (-35 ans) qui représentent 60% de la population, les femmes et le milieu rural qui sont les plus exclus financièrement.