Deux anciens cadres de la Cameroon Postal Services comparaissent devant le Tribunal Criminel Spécial depuis la semaine dernière. Ils sont entendus sur la disparition de cette somme.

Cyrille Jacques Mbanzomo et Emmanuel Ndoutoumou sont les deux anciens cadres de la Cameroon Postal Services (CAMPOST) mis en cause dans la disparition de la somme de 100 millions de Francs CFA de l’entreprise. Le 15 avril dernier, ils ont assisté à leur première audience au Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Le premier, Cyrille Jacques Mbanzomo, qui au moment des faits était en service à Kribi comme receveur des Postes, plaide non coupable. Pourtant comme l’indique le journal Kalara édition du 20 avril 2016 «il lui est particulièrement reproché le détournement de cet argent».

Le deuxième, Emmanuel Ndoutoumou, répond de complicité des 100 millions de Francs CFA en qualité d’ancien chef service provincial, aujourd’hui régional basé à Ebolowa. «Lui plaide coupable à la surprise de son avocat. Il a confirmé qu’il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés, notamment la fourniture d’un document à son coaccusé qui a permis la distraction alléguée des 100 millions de Francs», rapporte le journal.

En fait, cette affaire remonte au 7 septembre 2015. La CAMPOST a en ce moment-là en son sein une opération appelée «dégonflement des caisses». Il est question pour les receveurs de poste d’envoyer à la hiérarchie les sommes collectées pendant une période. Dans le cadre de cette opération, Cyrille Jacques Mbanzomo aurait versé à son supérieur hiérarchique de passage à Kribi la somme de 100 millions de Francs. «Le supérieur hiérarchique aurait expliqué à M. Mbanzomo qu’il s’agissait d’une urgence et que l’opération de décaissement serait régularisée dès le lendemain», raconte le journal.

Seulement le lendemain, les services de la CAMPOST de Kribi ont subi une opération de contrôle des caisses. À en croire les éléments du dossier, M. Mbanzomo va expliquer aux contrôleurs l’histoire de la veille, n’ayant pas encore reçu le document de son supérieur Emmanuel Ndoutoumou.

Joint au téléphone ledit supérieur va rassurer les contrôleurs et envoyé le document qui atteste de la réception de l’argent. Sauf que la mission de contrôle n’aura aucune trace dudit argent dans les caisses de la CAMPOST. L’affaire a été renvoyée pour les 3 et 4 mai 2016.