«Nous disposons d’un portefeuille de projets qui nécessitent d’importants financements. Au-delà d’être une opération de charme, ce forum est un appel à l’investissement».
Le 17 mai 2016, après l’ouverture de la conférence internationale baptisée «Investir au Cameroun, terre d’attractivités», le gouvernement camerounais a entrepris de traduire dans les actes la déclaration sus-mentionnée du ministre de l’Economie, Louis Paul Motazé, qui situait quelques heures avant, l’enjeu de la grand’messe de l’investissement qu’abrite la capitale camerounaise.
En effet, a-t-on appris de bonnes sources, aussitôt la cérémonie d’ouverture de cette conférence terminée, le gouvernement a entamé des rencontres avec certains investisseurs et autres banquiers invités dans la capitale camerounaise, afin de leur présenter une liste de 15 projet matures, pour lesquels des financements sont encore recherchés.
La réalisation de ces 15 projets, apprend-on de sources internes au ministère de l’Economie, nécessite une enveloppe globale de financements de 1000 milliards de francs Cfa, montant pour lequel le gouvernement camerounais espère au moins obtenir des promesses de la part des investisseurs au sortir de l’évènement qui s’achève ce 18 mai 2016 à Yaoundé, la capitale du pays.
Selon nos sources, ces projets sont essentiellement concentrés dans le secteur des infrastructures routière et énergétique. Pour certains d’entre eux, le gouvernement camerounais a déjà obtenu des financements partiels. Il s’agit, par exemple, de la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, d’un montant de 300 milliards de francs Cfa, pour lequel Eximbank of China a déjà mis à disposition une enveloppe de 241 milliards de francs Cfa. Centrale à gaz de Kribi, barrage sur la Menchum…
Il en est de même pour le projet de construction de la route Batschenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré, sur un linéaire de 346 Km. Ce projet dont le coût est de 230 milliards de francs Cfa a déjà bénéficié de financements partiels, conjointement mobilisés par l’AFD, la BAD et la JICA.
S’agissant des projets dont les financements sont entièrement à mobiliser, nos sources citent la construction de la route Olama-Kribi (246 Km pour un coût de 148 milliards FCfa), la construction de la Ring Road (358 Km pour un coût de 155 milliards FCfa), le bitumage de la route Mengong-Sangmélima (117 Km pour 58,5 milliards FCfa), etc.
Au plan énergétique, le gouvernement camerounais fait du charme aux investisseurs pour financer, entre autres projets, l’extension de la centrale à gaz de Kribi, la construction du barrage sur la Menchum, ou encore la construction d’une ligne de transport d’électricité de 225 KV entre Memvé’élé (dont le barrage est en cours d’achèvement) et Yaoundé en passant par Ebolowa, sur un linéaire de 285 Km.