L’ONG camerounaise SAPIDACAM et des investisseurs espagnols ont signé un ambitieux partenariat hier à Yaoundé, pour la construction d’une usine.
Une usine de transformation de la banane-plantain, 20 agropoles, quatre unités de transformation à travers sept régions du Cameroun propice à cette culture, le tout pour un montant de 125 milliards de F.
Un projet initié depuis huit ans par la Société d’actions prioritaires intégrées de développement agricole au Cameroun pour la reconversion économique de la filière banane-plantain (SAPIDACAM S.A.) qui a enfin vu le jour hier. C’était à l’occasion de la signature d’un accord de partenariat hier à Yaoundé avec l’entreprise espagnole Tomsa Destil, spécialisée dans la transformation agro-industrielle.
Cette signature de partenariat marque un pas décisif vers la construction de l’usine. « Nous irons visiter le site situé dans la l’arrondissement d’Esse (à quelques kilomètres de Yaoundé-Ndlr) pour que nos partenaires puissent se faire une idée, ils nous proposeront un plan de construction et nous le soumettrons au gouvernement pour approbation», a déclaré Gilles Herman Foka, directeur général de SAPIDACAM S.A.
L’idée de la construction d’une usine pour la transformation de la banane-plantain est partie d’un constat. « Des études ont révélé que la production nationale de cette denrée est insuffisante par rapport à la demande locale, soit environ 4 millions de tonnes par an.
Par ailleurs, la banane-plantain est valorisé seulement à 30% », a déploré Jules Abanda. Une opportunité pour l’entreprise de contribuer à la relance de la filière et partant contribuer au renforcement de l’économie. Le projet voit le jour en 2007. Au fil des ans, il est pensé, mûri et développé. L’évènement d’hier a marqué l’aboutissement d’un long processus.
A travers l’usine industrielle, la SAPIDACAM S.A entend produire annuellement, 500.000t de banane plantain, 200 000t de chips, 300 000t de farine de plantain, 1, 2 milliards de litres d’éthanol, 200 mégawatts d’électricité et 120 000m3 de biogaz. Pour Roman Rudkowskyj, vice-président de Tomsa Destil, le Cameroun a été choisi relativement à son fort potentiel agricole.