L’Agence française de développement (AFD), va investir 4 milliards Fcfa dans la phase III du Projet d’appui à la gouvernance financière, qui ambitionne de renforcer les capacités de l'État dans le contrôle des 42 entités publiques qui font peser des risques budgétaires caractéristiques en matière d’efficience et d’efficacité des subventions convenues, de dette croisées ou certifiées ou encore d’arriérés fiscaux.
Dans le cadre de l’aboutissement de la réforme comptable au Cameroun, le ministère des Finances (Minfi) et l’Agence française de développement (AFD) s’apprêtent à lancer la phase III du Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagfi 3), financée à hauteur de 4 milliards Fcfa par l’associé français. Ce Pagfi de troisième génération, qui s’étend aux collectivités territoriales décentralisées, vise à améliorer l’exploit des entreprises publiques et des établissements publics en les aidant à se conformer aux différentes réglementations, mettre en place une gestion dirigée sur les résultats et renforcer les fonctions de tutelle financière et technique. Un total de 42 entités publiques bénéficie annuellement de 133 milliards Fcfa de subventions, en raison de la place prépondérante qu’elles occupent dans la mise en musique des politiques publiques. Les informations dérivant du Minfi font état de ce que ces entités ont généré 41000 emplois dans l’économie nationale sur la période récente. « Ce portefeuille d’ organismes publics n ’ est pas sans entraîner des risques budgétaires significatifs, en matière d’ efficacité des subventions accordées, de dettes croisées ou garanties par l’Etat central ou encore d’ arriérés fiscaux. Il s ’ agit donc de mieux suivre, mieux contrôler et mieux piloter », développe la coordination du projet. Au finish, le Pagfi 3 qui va être mis en branle sur les quatre prochaines années doit avoir créé les conditions nécessaires à une augmentation de liquidités au sein du compte unique du trésor, une comptabilité générale tenue en droits constatés, une consolidation des données au niveau du compte général de l’État, une diminution des délais de paiement des dépenses à l’aune de leur liquidation, une présentation des états financiers complets avec la loi de règlement et la diminution du nombre de réserves émises par la Chambre des comptes de la Cour suprême sur la loi de règlement, et une meilleure maîtrise des risques budgétaires des entreprises et établissements publics. Pour la petite histoire, le Pagfi 1, lancé en 2015, a été piloté illico par les services économiques de l’Ambassade de France sur la période 2015-2019. Il était axé sur le raffermissement des capacités des personnels et le transfert des outils conceptuels nécessaires à la poursuite de la réforme budgétaire. La phase II (2019-2023), elle a été consacrée à l’amélioration de l’information budgétaire et comptable aux niveaux centraux, décentralisé et parapublic.