Prélevée sur le Fonds spécial des télécommunications (FST), renfloué chaque année par les opérateurs en activité dans le pays, une enveloppe globale de 14 milliards de francs Cfa a été mise à la disposition de l’Agence nationale des TIC (Antic) sur la période 2016-2017, apprend-on de sources autorisées, au ministère des Postes et Télécoms.
Ces fonds ont servi, selon nos sources, à la réalisation des travaux et à l’achat d’équipements divers, dans le cadre d’un programme de sécurisation du cyberespace camerounais.
En effet, avec l’appropriation rapide des technologies de l’information et de la communication par la population camerounaise, au cours de ces dernières années, le pays est de plus en plus exposé à la cybercriminalité qui occasionne d’importantes pertes financières aux particuliers, aux entreprises et même à l’administration publique.
Selon l’Antic, parmi les activités cybercriminelles recensées au Cameroun, l’on cite le «scamming» (escroquerie financière sur Internet), le «skimming» (fraude à la carte bancaire), la fraude à la Simbox (boîtier électronique utilisé pour se faire facturer le trafic téléphonique international aux prix du tarif national), le «Web defacement» (modifications non autorisées de la page d’accueil d’un site web), ou encore le spoofing (usurpation d’identité), etc.
S’adressant aux gouverneurs des 10 régions du pays, au cours d’une conférence à Yaoundé, en août dernier, la ministre des Postes et Télécoms, Minette Libom Li Likeng, a par exemple révélé que depuis 2013, le Cameroun a connu 12 800 cyberattaques.