Quelque 146 entreprises ont été exclues du processus d’attribution et de réalisation des prestations publiques au Cameroun d’après des informations publiées vendredi par le ministère des Marchés publics (MINMAP).

Une exclusion qui découle d'un certain nombre de griefs, entre autres, une « expertise insuffisante, la fraude, la corruption, la filouterie, et le détournement des deniers publics ».

La conséquence de cette supercherie est palpable avec plusieurs chantiers abandonnés à travers le pays, alors que depuis au moins cinq ans, le gouvernement se plaint de la sous-consommation du Budget d'investissement public (BIP), le taux de réalisation atteignant difficilement 50 pour cent selon le ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire (MINEPAT).

Sur la base des enquêtes menées sur le terrain, le ministère des Marchés publics s'est rendu compte de l'irrégularité dans le déroulement des travaux, d'où la décision d'exclure des entreprises qui ne répondent pas aux normes édictées.

Par ailleurs, l'on a constaté que la plupart des chantiers ne sont pas réalisés ou abandonnés, pour la simple raison que des entreprises contractantes ne sont pas celles qui sont sur le champ de l'action.

En d'autres termes, il s'agit d'un procédé qui consiste « à vendre à un tiers un marché concédé, et dont des clauses contractuelles ne reposent sur aucune base réglementaire ».

Des entreprises publiques qui figurent sur cette « liste noire » devront impérativement régulariser leur situation au cours des trois prochains mois, au risque de voir leurs sanctions reconduites pour le prochain exercice budgétaire.