La version mise à jour du Plan national de mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants (POP) a été validée récemment à Yaoundé.
C’était au cours d’un atelier organisé en présence de Pierre Hele, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.
« Cette mise à jour a été rendue nécessaire suite à l’inscription de onze nouveaux POP aux douze premiers dans les annexes A, B et C de la convention », précise Pierre Hele.
Considérés comme dangereux, les POP sont des produits chimiques qui ont servi dans l’agriculture et la santé publique contre les pestes, ainsi que dans l’industrie.
« On les retrouve notamment dans le PCB qui est un des liquides de refroidissement dans les transformateurs, dans les équipements électriques et électroniques et les mousses anti-incendie », confie Joswa Aoudou, point focal de la Convention de Stockholm sur les POP.
Des produits qui, selon les experts, sont toxiques, résistants aux dégradations biologiques naturelles, s’accumulent dans les tissus vivants et se transportent sur de longues distances. Une dangerosité qui est à l’origine des malformations congénitales et d’autres troubles de santé.
Voilà pourquoi le Cameroun s’est engagé depuis l’adoption de la Convention de Stockholm en 2001, à œuvrer pour protéger la santé humaine et l’environnement contre les POP.
Par la suite, le pays a ratifié l’accord en 2005 et a adhéré comme Pays partie en 2009.
Enfin en 2012, le premier Plan national de mise en œuvre a été adopté. Depuis cette date, entre autres, l’élimination des pesticides POP a commencé à être exécutée.
Le taux de réalisation est de 40% jusqu’ici. Un bilan jugé « éloquent » par Pierre Hele.
Le plan national de mise en œuvre actualisé définit notamment les priorités nationales en matière d’élimination et de réduction des onze nouveaux POP. Un programme qui nécessitera 14,8 milliards de F de budget sur les cinq premières années, pour mettre en œuvre la Convention de Stockholm.