Infos Business of Wednesday, 5 July 2017

Source: 237online.com

15 projets et programmes agricoles dissouts au MINADER

Le Minader a créé 11 nouveaux projets qui bénéficieront des ressources tirées du budget 2018. Le Minader a créé 11 nouveaux projets qui bénéficieront des ressources tirées du budget 2018.

C’est la conséquence d’un audit lancé en octobre 2016 par Henri Eyebe Ayissi, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader).

Le Quotidien de l’Economie vous propose une analyse de cette décision prise dans un contexte de grave pénurie dans certaines filières, alors que les financements de l’agriculture se font rares. Pour cette opération, un audit a été lancé depuis octobre 2016 afin d’améliorer les performances de actions sectorielles de l’Etat dans le volet agricole.

Tous les coordonnateurs des programmes et projets sur financement de l’Etat savaient qu’ils étaient en phase d’observation depuis la nomination d’Henri Eyebe Ayissi, le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader).

L’audit qu’il avait commandité en octobre 2016 s’apparentait à un tri permettant de séparer les bonnes graines des moins bonnes ou encore des mauvaises qui ne peuvent plus germer. Au final, sur la base des résultats de l’audit, le Minader a dissout 15 projets sur les 28 enregistrés.

En sortant ces projets du fichier de l’Etat, le Minader a créé 11 nouveaux projets qui bénéficieront des ressources tirées du budget 2018. Sur les 28 projets de départ, 4 ont été reconduits à la seule condition que leurs mandats soient recadrés. Alors que 6 projets ont été maintenus dans leurs missions spécifiques. Au total, 21 projets et programmes pourront bénéficier du budget d’investissement public 2018.

En opérant ce tri, la note d’information du Minader souligne trois grandes innovations. Il en est ainsi selon le Minader pour le secteur de la production des semences agricoles, pour toutes les spéculations. Il existe désormais une seule institution chargée de la production des semences. Il s’agit du Projet d’appui à la production du matériel végétal de qualité. Ce guichet unique vient alors corriger « le système semencier actuel caractérisépar une insuffisance de collaboration et de coordination entre les différents acteurs : recherche agricole, Minader et structures privées », lit-on dans la note d’information publiée le 27 juin 2017.

En reconnaissant les limites du chevauchement entre les différents acteurs, le Minader regrette aussi « l’absence de rigueur dans la maintenance des espèces et variétés en cours de commercialisation ». La nouvelle structure en charge de la production du matériel végétal de qualité devra donc mener avec rigueur l’opération de sélection conservatrice.

Gestion du personnel des 15 projets dissouts

Le Minader pense aussi avoir apporté une innovation en optant pour un regroupement et un recentrage des activités des projets opérationnels créés autour d’un objet principal. L’on apprend alors que de manière générale, 8 des 11 projets créés ont pour finalité le développement et la valorisation des filières agricoles concernées. Dans la liste figurent : le projet national d’ appui au développement des cultures céréalières, le projet national d’amélioration de la production des cultures maraîchères, le projet national de développement des cultures fruitières, le projet de développement des légumineuses à graines, etc.

Dans la nouvelle configuration des projets et programmes agricoles financés par le BIP, le Minader mise sur la réactivation et le renforcement de l’encadrement de proximité des producteurs agricoles sur l’ensemble du territoire. Concrètement, c’est la stratégie utilisée entre 1990 et 2000 qui sortira des tiroirs. Il s’agit des initiatives de proximité expérimentées sous le Programme national de vulgarisation et de recherche agricole (PNVRA) tombé en désuétude faute de financement public.

En lieu et place du PNVRA de seconde génération dans sa lettre, l’esprit sera porté par le Projet national de structuration et d’accompagnement des producteurs et de vulgarisation agricole (Pro-Sapva) nouvellement créé. En créant de nouveaux projets et programmes, ils ne seront pas nécessairement animés par de nouveaux acteurs. Parce que si 11 projets germeront dès 2018, c’est 15 autres avec leur personnel qui cesseront leurs activités.

Afin de lever toute équivoque sur les prochains recrutements, le Minader annonce la création d’une commission ad hoc « pour formuler des propositions de redéploiement des personnels et de dévolution des éléments du patrimoine des projets et programmes existants à date et concernés par la restructuration » opérée au terme de l’audit lancé en octobre 2016.