La Banque mondiale a accepté de déloquer une enveloppe 18 milliards de francs CFA, destinée aux travaux d’assainissement de la ville de Douala, a indiqué mardi, la Communauté urbaine de Douala (CUD).
Cette annonce intervient au terme de la restitution d’une étude menée par le cabinet EDE, portant sur la gestion des déchets, les problèmes des inondations et des écoulements des eaux, ainsi que les autres problèmes liés à l’assainissement de la voirie urbaine.
A en croire le délégué du gouvernement auprès de la CUD, Fritz Ntonè Ntonè, les études menées par les experts vont permettre de « jeter les bases d’un modèle économique de gestion fiable, social et inclusif ».
En d’autres termes, ce qui est également important de voir dans cette politique qui est en train de se définir, « c’est qu’on veut rendre l’assainissement productif où il y aura de la rentabilité grâce aux nouvelles technologies qui seront employées, lesquelles pourraient permettre de produire du biogaz, de l’électricité et des bio-fertilisants », a-t-il souligné.
D’après des témoignages, les habitants de certains quartiers précaires de la ville de Douala ont l’habitude d’orienter le tuyau de leur fosse septique dans les drains pour vidange.
Tandis que les entreprises de vidange locales déversent le contenu de leurs citernes certes à travers un lit filtrant, sans toujours respecter le processus de traitement prévu.
Il en découle un danger pour les populations, exposées à des maladies hydriques ainsi qu’à un impact environnemental conséquent.
Ce phénomène prend des proportions inquiétantes, avec une démographie galopante et le développement de l’habitat spontané où des gens investissent des marécages, des bas-fonds et autres flans de montagnes pour y ériger des habitations précaires, avec le risque de catastrophes naturelles que cela suppose.