Infos Business of Wednesday, 9 November 2016

Source: apanews.net

25 exploitants forestiers suspendus au Cameroun

Le ministre en charge des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ngole Philip Ngwese Le ministre en charge des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ngole Philip Ngwese

Le ministre camerounais en charge des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ngole Philip Ngwese, a suspendu pour une durée de 6 mois 23 entreprises et 2 groupements d’intérêt communautaire (GIC) exerçant dans l’exploitation forestière, au terme d’un communiqué publié mercredi.

Les motifs liés à cette sanction se rapportent globalement au non respect des normes de gestion durable telles que la violation des clauses du cahier de charges, l’exploitation non autorisée ou encore l’usage frauduleux du marteau forestier.

La suspension, qui implique l’arrêt immédiat des activités, ne sera levée qu’après la clôture du contentieux ouvert à l’encontre des contrevenants, ainsi que le paiement intégral des charges dues et exigibles.

Ngole Philip Ngwese a également menacé de retrait définitif de l’agrément en cas de non levée de la suspension pour cause de poursuite des activités après notification de la mesure, ou de nouvelle infraction au cours des 12 derniers mois suivant l’infraction ayant entraîné la suspension.

En 2012, rappelle-t-on, le Trésor public du Cameroun avait recouvré une somme de 1 milliard FCFA, contre 100 millions FCFA un an auparavant, représentant les amendes infligées aux opérateurs pour infractions à l’exploitation forestière.

Selon le MINFOF, le phénomène d’exploitation illégale des produits forestiers et fauniques «n’a pas diminué» au niveau que le souhaitent les autorités.

«J’ai même l’impression que les délinquants sont en embuscade permanente dans la brousse, prêts à reprendre du service si nous baissons la garde», avait alors déclaré Ngole Philip Ngwese, évoquant une réalité locale tentaculaire et aux multiples facettes, des personnes très organisées et jouant sur le temps.

Selon des statistiques officielles, les pertes financières annuelles dues à l’exploitation illégale des forêts, mais aussi au braconnage, avoisinent les 2 milliards FCFA alors que le secteur forestier, avec 10% de contribution au produit intérieur brut (PIB), est le 3è en termes d’importance sur l’économie camerounaise après les hydrocarbures et l’agriculture.

Le Cameroun compte quelque 700 exploitants forestiers agréés, mais qui tous ne disposent pas de titres d’exploitation légalement attribués.