Le ministre en charge de l’Economie, Louis Paul Motaze, et le président général de l'Union des exploitants de palmier à huile du Cameroun (Unexpalm), Leonard Mpouma, ont procédé, le 14 février 2018 à Yaoundé, à la signature d’une convention en vue de la mise en œuvre du programme d'appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (Pafpv).
D'un montant global de 3,6 milliards FCFA, ce programme qui s'étale sur huit années, est un appui du gouvernement aux acteurs de la palmeraie villageoise sous forme d'engrais subventionnés.
Selon les explications de Louis Paul Motaze, le Pafpv permettra de réduire de 25%, le coût de l’engrais et de constituer un fonds de pérennisation sur plusieurs années.
« Le programme prévoit que l’Etat acquiert 9 000 tonnes d’engrais échelonnés sur trois ans. Soit 2 000 tonnes la première année, 3 000 tonnes la 2ème année et 4 000 tonnes la 3è. Cette acquisition se fait au coût de 400 000 FCFA pour la tonne d’engrais. En définitive, le total de la subvention de l’Etat sur les trois années est de 3,6 milliards », a déclaré le ministre de l’Economie.
S’agissant maintenant du fonds de pérennisation du programme, il est constitué à partir des recettes provenant de la cession des engrais aux bénéficiaires à prix réduit. Ainsi, au bout de la 3è année, ce fonds sera doté d’un montant de 2,3 milliards, qui permettra à l’Unexpalm de poursuivre la subvention aux producteurs après l’arrêt de l’appui de l’Etat.
Avec une production d’huile de palme d’environ 260 000 tonnes par an et un déficit courant d’environ 100 000 tonnes par an, le gouvernement camerounais pense que la relance de la production d’huile de palme, constitue l’un des défis majeurs de l’économie camerounaise, au cours des prochaines années. Et donc il faut doper les rendements à l’hectare de la palmeraie villageoise, considérée comme étant l’une des causes de l’atonie de la production nationale.