Louis Paul Motaze, le Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) viennent de procéder aux côtés de Samuela Isopi, Ambassadeur de l’Italie au Cameroun, et de Youssoupha Adjidja Alim, Ministre de l’Éducation de base (MINEDUB), à l’inauguration des infrastructures réalisées par le Gouvernement sur ressources de l’annulation de la dette du Cameroun envers l’Italie.

Il s’agit entre autres du centre de santé intégré de Pomla-Manga dans la Commune de Gashiga qui reçoit selon Haman Alkali le chef dudit centre 300 patients par mois souffrant majoritairement de maladies tropicales négligées. Il y a aussi comme édifices construits un bloc de deux salles de classe à l’école publique de Badjouma dans la Commune de Pitoa qui compte actuellement 10 écoles maternelles publiques et 23 777 enfants scolarisés.

Par ailleurs le MINEPAT et sa suite ont procédé aux visites du projet de construction d’un bloc de salle de classe à l’école maternelle de Mbilga dans la Commune de Garoua 2e et du projet de construction d’un bloc de 2 salles de classe à l’école publique de Djamboutou dans la Commune de Garoua 1er.

A la fin de cette journée, l’Ambassadeur d’Italie au Cameroun a exprimé son satisfécit sur l’usage des fonds de la dette. Toutefois, elle a demandé aux populations du Nord de bien prendre soin des ouvrages et de donner la possibilité aux filles d’être scolarisées. Louis Paul Motaze a précisé que le Gouvernement apportera une aide en ressources humaines au centre de santé intégré de Pomla-Manga et aux écoles suscitées pour un fonctionnement optimal de ces édifices.

Pour rappel, en 2006, l’Italie a décidé d’annuler la dette du Cameroun d’un montant de 99,3 milliards de FCFA. L’accord afférent à cette annulation prévoyait une affectation de 33%, soit 32,7 milliards de FCFA, à des projets à convenir avec la partie italienne. Et le Cameroun devait mobiliser un montant de trois milliards de FCFA pour la mise en œuvre de ce qu’on a baptisé le premier programme 2009-2011.

Conjointement, les deux pays ont donc décidé d’user les fonds de cette dette dans trois domaines à savoir la santé, l’éducation et le développement durable. Les Régions telles que le Nord, l’Extrême-Nord et l’Est ont été choisies pour bénéficier de ses édifices au vu de l’insécurité qui met en mal leur développement.