Le Cameroun aura bientôt plusieurs lieux de collecte, de transformation (standardisation, pasteurisation, etc.) et de redistribution du lait à destination des consommateurs. En effet, quatre mini-laiteries sont en construction dans le septentrion, précisément dans les villes de Ngaoundéré, Meiganga, Garoua et Maroua. Le projet entre dans le cadre de la dernière ligne pour le Programme d’amélioration de la productivité agricole/Appui au développement de la filière laitière (Papa-ADFL), apprend-on.
L’usine de Ngaoundéré mise sur pied par une entreprise espagnole est presque opérationnelle. Sa construction a coûté à peu près 250 millions de FCFA et elle devrait produire 2000 litres de lait par jour selon les ingénieurs espagnols. Ces derniers y ont déjà «procédé à l’installation des cuves, des laboratoires, des équipements de pasteurisation du lait et des ouvrages associés comme les groupes électrogènes, les forages», indique Cameroon Tribune du 26 septembre 2016.
Trois autres mini-laiteries sont construites sur le même modèle à Meiganga, Garoua et Maroua. Le projet Papa-ADFL valorise la production du lait et la gamme de produits dérivés tels que le fromage, le beurre, le yaourt… Le volet de construction des quatre mini-laiteries a coûté un milliard de FCFA environ et bénéficie du coup de pouce de l’Union européenne qui œuvre aux côtés du Gouvernement camerounais pour la structuration, la professionnalisation et la valorisation de la filière laitière.
Il faut noter que les régions septentrionales ciblées possèdent un grand potentiel dans le domaine de la production laitière. Les pouvoirs publics veulent rendre la filière moderne, viable et dynamique. Les éleveurs s’organisent en coopératives pour que la matière première soit disponible, abondante en qualité et en quantité. Des centres de collecte fonctionnent déjà dans beaucoup de villages de la Région, indique Cameroon Tribune.