L’État du Cameroun, à travers un investissement de quelque 5 milliards FCFA, a décidé de relancer son industrie textile gérée par la Cotonnière industrielle (Cicam), a-t-on appris au terme d’une concertation entre le ministère du Commerce, les responsables de cette société et les acteurs de la filière.

Ledit investissement a notamment permis l’acquisition d’équipements modernes en vue de remplacer le dispositif vieux d’un demi-siècle, désormais installé dans les usines de Douala (Littoral) et Garoua (Nord).

En proie aux produits issus de la fraude et de la contrebande depuis des décennies, la Cicam annonce par ailleurs l’arrivée sur le marché de nouvelles gammes de pagnes.

Pour contrer la concurrence déloyale et protéger cette industrie, le gouvernement a indiqué que tout pagne importé et commercialisé localement devrait désormais être marqué du logo du fabricant.

Interrogé par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune le directeur commercial de l’entreprise, Nicolas Njoh, a indiqué que depuis trois ans que les principaux actionnaires français sont partis à cause de la fraude et de la contrefaçon, «l’État a repris la Cicam en main, juste parce qu’il ne veut pas perdre son industrie qui est quand-même l’un des fleurons de développement du pays».

Désormais nationalisée, la société «est désormais en train de tout revoir» en ce qui concerne notamment les prix, la redistribution ainsi que le partenariat avec les commerçants, afin que la filière textile revive.