D’après la balance de paiements et du commerce extérieur du Cameroun, pour l’année 2015, le Cameroun consacre 125 milliards de FCFA à l’importation de la friperie (vêtements usagés), vêtements neufs et autres produits textiles tous les ans.
Selon la balance de paiements et du commerce extérieur du Cameroun publiée par le Ministère des Finances pour le compte de l’année 2015, environ 500 milliards de FCFA sont ainsi dépensés en quatre ans. Pour Le Quotidien de l’Économie du 24 janvier 2017, en attendant que celui de 2016 soit rendu public, l’on peut surtout remarquer que le Cameroun dépend largement des ménages européens pour se vêtir. Et notamment, pour ce qui concerne la friperie.
Le Cameroun a donc importé 370 198,20 tonnes de friperies pour un montant s’élevant à environ 190 milliards de FCFA entre 2011 et 2014. Soit une dépense annuelle de près de 38 milliards de FCFA au profit des pays tels que la France ou la Belgique.
Dans la balance de paiements et du commerce extérieur de l’année 2015, l’on apprend à ce sujet que le Cameroun a importé 412 234,2 tonnes d’articles textiles confectionnés, pour un montant avoisinant 252 ,4 milliards de FCFA de 2011 à 2014. En 2011, le pays a enregistré environ 68 milliards de FCFA dépenses, pour 88 006 tonnes d’autres articles textiles confectionnés.
Le Cameroun a également importé 19 201 tonnes de vêtements de bonneterie entre 2011 et 2014, pour la somme de 35,8 milliards de FCFA, et 6 540 tonnes, pour un montant s’élevant à 16,8 milliards de FCFA pour des vêtements autres qu’en bonneterie. 1 380 tonnes de tissus imprégnés ont été importées pour une valeur de 2,7 milliards de FCFA. Des étoffes de bonneterie (450 tonnes, pour 780 millions de FCFA), et enfin 456 tonnes de tissus spéciaux importés contre la somme de 633 millions de FCFA.
Pour les économistes, cette somme aurait pu contribuer à donner du travail sur place aux jeunes en proie au chômage. Selon les experts, ces dépenses sont la preuve palpable d’un besoin croissant des ménages locaux à se vêtir. «Malheureusement, toutes les usines qui par le passé fabriquaient des vêtements sur place ont fermé depuis des années. L’État gagnerait à encourager leur réouverture. Ce qui réduirait cette tendance haussière de l’importation de la friperie par les Camerounais», indique Hervé N. Bounya, étudiant dans une école de commerce à Douala.