«Quand on voit les sommes faramineuses que l’Etat du Cameroun dépense pour des vêtements usés et du textile étranger, on est juste choqué! Pourquoi ne pas injecter cet argent dans la création des usines de textiles locales? CICAM seul, ne suffit plus» s’est insurgé Adamou Saliou le chef service de la Communication de la Société de développement du coton (SODECOTON).
«L’absence d’une politique d’industrialisation du pays explique en partie cette forte tendance du pays à dépendre de l’étranger pour habiller ses citoyens. Sinon, qu’est-ce qui empêche l’Etat d’encourager l’ouverture sur place des usines, spécialisées dans la production des vêtements, afin de réduire notre dépendance de l’extérieur ?», s’interroge un couturier travaillant à Jemann Institute of Fashion à Douala. Pour lui, la somme de 500 milliards FCFA ainsi dépensée entre 2011 et 2014 est aurait permis à l’industrie textile locale de connaitre un véritable bond.
Face au laxisme de l’Etat, des pays tels que l’Indonésie, la Chine et la Hollande se taillent la part du lion de notre production de coton locale. Une production qui d’ailleurs, est souvent déjà achetée avant même sa récolte. La production du coton au Cameroun représente 90 à 95% du chiffre d’affaire de la SODECOTON. Et les huiles représentent 20% du chiffre d’affaire.
Selon Le Quotidien de l'Economie du 30 janvier 2017, la société emploie pourtant au moins 3,5 millions de personnes. 5000 employés permanents et saisonniers directs à l’entreprise, 8000 emplois ruraux à travers la confédération National des producteurs de coton, repartie dans les trois régions septentrionales et 09 usines de grainage de 320 milles tonnes de cotons graines par an et deux (02) huileries d’une capacité de 60 à 70 millions de litres d’huiles de table par an.
Pour les acteurs de l’industrie du textile, l’avenir de ce secteur d’activité dépend des efforts qui seront fait par l’Etat aujourd’hui. Car l’Etat ne consacre pas moins de 125 milliards de FCFA dans l’importation des vêtements usagés venus d’Europe (Friperie) et des vêtements neufs et autres produits textiles tous les ans. Alors qu’il est lus judicieux d’injecter cet argent dans la création des usines de textiles locales.
La Sodecoton, quant à elle, emploie au moins 3millions et demi de personnes, 5000 employés permanents et saisonniers directs à l’entreprise, 8000 emplois ruraux à travers la confédération national des producteurs de coton, repartie dans les trois régions septentrionales et 09 usines de grainage de 320 milles tonnes de cotons graines par an et deux (02) huileries d’une capacité de 60 à 70 millions de litres d’huiles de table par an.