Le cabinet européen Itaqa Sarl a été sollicité pour proposer aux pays de l’Afrique centrale les meilleures options de démantèlement fiscal.
Ledit cabinet a élaboré un modèle d’équilibre général dynamique multi-pays, multi-agents, baptisé «MACCIF» (Modèle de l’Afrique centrale pour le calcul de l’impact fiscal net). A en croire Le Quotidien de l’Économie (LQE), le MACCIF a livré 3 scénarios d’ouverture commerciale à 73%, 75% et 80%. L’hypothèse de l’ouverture à 73% l’emporte visiblement à la faveur des pays de l’Afrique centrale.
«Selon le MACCIF, la comparaison du PIB [Produit Intérieur Brut] réel à l’horizon 2035 par rapport au scénario de référence démontre une très légère contraction du PIB régional (moins de 0,1%) et une légère baisse de l’inflation. Le recul des prix sera de -0,6% en 2036» peut-on lire dans les colonnes du journal. L’impact commercial, nous dit LQE varie selon les pays. Mais, les importations totales de l’Afrique centrale vont progresser de +16% en 2035 tandis que ceux des pays de l’Union européenne bondissent de 21%, profitant des effets de création et de détournement de commerce. Plus grave, c’est au Cameroun que (+35%) les hausses des importations en provenance de l’Union Européenne seront les plus fortes.
Le Cameroun perdra à lui seul 97 milliards de FCFA par an. Une perte cependant jugée «pas terrible» par les experts au sein du comité régional de coordination des négociations en Afrique centrale, réuni à Douala il y a une semaine. En 2015 par exemple, malgré la chute du cours du baril de pétrole, le Cameroun a développé une résilience grâce à des recettes fiscales au-delà des prévisions. Une brèche dans laquelle se jette l’UE qui invite les États de l’Afrique centrale à des réformes fiscales pour accroître les recettes internes plutôt que de faire attendre une compensation de Bruxelles.