Infos Business of Thursday, 3 August 2017

Source: cameroon-info.net

APE: l’Etat perd près de 700 millions en un an

Port de Douala Port de Douala

Au 30 juillet 2017, environ un an après l’entrée en vigueur du démantèlement tarifaire, plus de 1319 opérations d’importation, ont été effectuées au Port autonome de Douala (PAD).

Les chiffres de la Douane camerounaise (DC) révèlent que la valeur totale des marchandises, ayant bénéficié de la préférence Union européenne (UE), se situent autour de 26,6 milliards FCFA avec un manque à gagner évalué à 684.722.599 FCFA, qui ont profité essentiellement à l’Italie, l’Allemagne, le Portugal, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Pologne, la Hongrie, la France et les Pays-Bas.

Les produits de grande consommation et les biens d’équipements venant de ces pays ont bénéficié de l’élimination des tarifs douaniers. Malgré tout, les produits fabriqués au Cameroun ne se sont pas mal comportés à l’exportation.

Le café camerounais a généré 14 milliards FCFA entre janvier et juin 2017. Pareil pour la banane-plantain qui a rapporté 19 milliards F au cours de la même période. Les files électriques, les tôles, les barres de fer, les allumettes, le sucre, l’huile de palme et bien d’autres produits issus de l’agro-industrie locales, ont généré des dividendes considérables. A titre d’illustrations, les allumettes à elles seules ont rapporté 815 milliards F à l’exportation entre janvier et juin 2017.

Le savon de ménage en morceaux, un peu plus de 15 milliards F. Dès le4 août prochain, le démantèlement tarifaire sera encore plus important. Les produits concernés par cette phase sont essentiellement liés aux équipements destinés aux unités de production. L’industrie locale en tirera profit comme le souhaite le gouvernement.

Mais il reste à constater qu’au delà de la volonté des pouvoirs publics d’ouvrir le marché national afin de « faire bénéficier » à ses Petites et moyennes entreprises (PME) la technologie occidentale avec des allègements fiscaux à l’importation qui leur sont accordés, le compte n’y est pas.

Les plus pessimistes promettent une bourrasque des produits occidentaux qui envahiront le marché national, créant ainsi l’effet inverse, à savoir l’asphyxie de l’économie camerounaise.