Réunis le 3 mars 2017 à Douala, les ministres de l’Afrique centrale en charge de l’Accord de Partenariat Economique (APE) ont invité l’Union Européenne à reprendre les négociations en vue de l’aboutissement d’un accord régional.
L’APE est en vigueur au Cameroun depuis le 4 août 2016. Concrètement, cet accord de libre-échange avec l’Union Européenne prévoit un démantèlement progressif des barrières douanières imposées aux importations du vieux continent contre un libre accès des ananas ou le cacao en provenance du Cameroun.
Le problème, c’est que le Cameroun a ratifié de manière unilatérale un accord que les autres pays de la sous-région Afrique centrale tardent à signer. Or, l’entrée en vigueur de cet APE au Cameroun met en mal l’Union douanière de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). En effet, l’UE peut se servir de notre pays pour faire entrer ses produits sans barrières douanières dans les autres pays de la sous-région.
Face à cette situation, les pays concernés (Gabon, Tchad, RCA, Guinée-Equatoriale + Sao Tome et Principe et la République Démocratique du Congo) ont menacé de fermer leurs marchés aux produits camerounais, surtout que récemment, Bruxelles a fait part de sa volonté de rompre les négociations pour la signature d’un accord régional.
C’est donc dans ce contexte que les ministres de la CEMAC en charge des négociations de l’APE se sont réunis le 3 mars 2017 à Douala à l’initiative de leur président en exercice, Louis Paul Motaze par ailleurs ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Des assises, on retient que la CEMAC a dit non à la démarche de l’UE.
Voici le communiqué final publié après les travaux :