Infos Business of Friday, 15 October 2021

Source: Essingan N° 543

Affaire Zogo Andela contre la Bicec : une Plainte contre Kpmg et Mazars Cameroun

Zogo Andela et Outman Roqdi, Directeur général de la Bicec Zogo Andela et Outman Roqdi, Directeur général de la Bicec

L’homme d’affaires reproche aux commissaires aux comptes de cette banque ainsi qu’à ces deux sociétés multinationales d’expertise comptable d’avoir posé des actes de corruption, fraude fiscale, de délit d’informations mensongères, etc.
Le Tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé a enregistré le O7 octobre 2021, sous le numéro 4497, une plainte avec constitution de parties contre les sociétés Kpmg-Cameroun, Mazars-Cameroun, la Bicec et leurs directeurs généraux respectifs notamment Thierry Mbimi, Jules Alain Njall Bikok, Outman Roqdi et consorts.

Il faut dire que Kpmg et Mazars sont deux géants de l'expertise comptable, de l'audit, du commissariat aux comptes au plan mondial. Dans cette affaire, Achille Zogo Andela, il leur est reproché de faire partie d’une coaction et complicité de faux dans un acte, faux et usage de faux en écritures publiques authentiques, informations mensongères, corruption, favoritisme, comptabilité irrégulière, fraude fiscale, refus d'impôts, etc. Ce rebondissement dans l’affaire opposant Achille Zogo Andela contre la Bicec survient parce que cet homme d'affaires, s'estime être la victime d'une escroquerie et d'un abus de confiance aggravées, etc.

Des manœuvres ourdies tant par son directeur général que ses commissaires aux comptes depuis 2015 à ce jour. Des actions qui visent à aider voire à encourager la Bicec à dissimuler à ses actionnaires et aux tiers une partie de son patrimoine immobilier et foncier, en particulier l'immeuble dont le titre foncier est le suivant : n° 35.784/W que la Bicec prétend tantôt avoir acquis par « Achat » tantôt par « Adjudication ». Ce qui n'est pas pareil ni en droit ni en comptabilité. En date du 03 septembre 2020, jour du procès en matière criminelle qui l'oppose à la Bicec le plaignant affirme avoir informé lesdits commissaires aux comptes et leur a fait savoir que la comptabilité de la Bicec depuis 2015 est un océan d'incohérences, de faux et d'irrégularités comptables, financières et fiscales, fruit de la corruption et du favoritisme, de la fraude et du faux le tout maquillé par l'expertise et le génie des commissaires aux comptes en exercice, Kpmg-Cameroun et Mazars-Cameroun, qui d'année après année déclarent et certifient les états financiers de la Bicec comme sincères et réguliers, alors qu'il n'en est rien. Dans sa plainte, l’homme d’affaires a particulièrement insisté sur le fait que, l'immeuble querellé, objet du titre foncier n°35.784/W, avait frauduleusement été muté au profit de la Bicec.

Sa valeur d'achat ou d'acquisition est fixée fallacieusement à 200 millions de Fcfa par la banque incriminée. Elle qui pourtant, n'a jamais payé ni les frais d'enregistrement, ni les taxes foncières annuelles encore moins déclaré les revenus locatifs qui en résultent.

Achille Zogo Andela, de ces faits n’est pas surpris de constater que cet immeuble ne figure nulle part dans aucun bilan, aucun inventaire d'immobilisations de la Bicec, depuis 2015, et ce, au préjudice des actionnaires, des tiers et autres parties prenantes aux activités de la Bicec dont le plaignant. Conséquemment, il requérait les commissaires aux comptes de la Bicec de mettre en branle l'application des articles, 191 de l'acte uniforme Ohada portant harmonisation des comptabilités des entreprises (Auce), des articles 162, 710, 715, 716, 725, 899 de ce même acte relatif au Droit de sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique (Auscgie). Une occasion de révéler au ministère public de céans et de mentionner dans le rapport de l'Assemblée générale des actionnaires de la Bicec, ces infractions au droit pénal des affaires et droit pénal général. Qu'en dépit des prescriptions légales donc d'ordre public qui découlent des textes susvisés, les sociétés kpmg-Cameroun et Mazars-Cameroun n'ont jamais jugé utile de faire savoir au ministère public de céans ces fraudes et irrégularités sus-rappelées comme l'exige l'article 715 Auscgie ainsi que de mentionner ces graves manquements des dirigeants sociaux de cette banque dans le rapport de l’Assemblée générale destiné aux actionnaires comme les y oblige l'article 725 de l'Auscgie. De même, au regard des faits invoqués, les commissaires aux comptes se devaient de recommander à leur cliente, la Bicec de constituer une provision pour litige d'au moins deux milliards de FCFA.

C'est cet ensemble de comportements douteux en marge de la loi, des commissaires aux comptes de la Bicec qui, a conduit Achille Zogo Andela, après une mise en demeure en bonne et due forme, à notifier aux concernés le 07 Septembre dernier de traîner devant la justice du Cameroun, ces deux géants de l'expertise comptable, de l'audit, du commissariat aux comptes mondial que sont Kpmg et Mazars. Et par-dessus tout, de remettre en cause la régularité et la sincérité des états financiers certiL’homme d’affaires reproche aux commissaires aux comptes de cette banque ainsi qu’à ces deux sociétés multinationales d’expertise comptable d’avoir posé des actes de corruption, fraude fiscale, de délit d’infor- mations mensongères, etc. filés par ces majors du métier d'apothicaire.

Ce sont sans aucun doute, pour ces géants de la comptabilité, des allégations extrêmement graves pour l'image de ces professionnels dont la première exigence de leur métier est la probité, la crédibilité, et s'en suit la compétence. Cette affaire s’apparente désormais à un combat de «David contre Goliath» que le plaignant, Achille Zogo Andela, vient d'engager. Pour mémoire, il s'agit de la troisième plainte à caractère criminel que Achille Zogo Andela dépose entre les mains de la justice.

La première du genre était adressée contre la Bicec et consorts pour escroquerie et abus de confiance aggravées, etc. La deuxième contre la Bicec et ses conseils pour coaction et complicité de suppression de preuves et la dernière en date contre la Bicec et ses commissaires aux comptes pour coaction et complicité de fausse comptabilité, de corruption, de faux, etc.