Une concertation ouverte mercredi à Yaoundé sur la création de nouvelles infrastructures de transport d’énergie électrique et l’extension de celles existantes.
A l’origine des délestages, des transformateurs en surcharge, saturés ou brûlés.
Entre-temps, des poteaux de transport de charges sont susceptibles de causer des accidents mortels en tombant. Ce sont là, pour le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, des « goulots d’étranglement » du réseau de transport de l’électricité camerounais. Ces derniers ont d’ailleurs été mis en évidence par des études menées dans le cadre du Plan de développement du secteur de l’électricité (PDSE 2035).
Lequel prévoit la remise à niveau du système électrique camerounais. Il y a donc du travail dans le secteur. Davantage avec la création de la Société nationale de Transport de l’électricité (Sonatrel), société désormais en charge de l’exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux publics de transport de l’électricité sur l’ensemble du territoire national, ainsi que de la gestion des flux d’énergie qui y transitent.
Pour commencer, le gouvernement a initié, sur la période 2015-2020, un programme d’investissement de mise à niveau des réseaux de transport de l’électricité. Hier, acteurs du secteur public et privé, bailleurs de fonds et autres partenaires au développement se sont mobilisés au cours d’une rencontre visant à arrêter une stratégie pour le financement de ce plan et son exécution.
Le séminaire sur la mise à niveau des réseaux publics de transport de l’électricité au Cameroun qui s’achève ce jour vise à susciter l’adhésion de l’ensemble de ces acteurs (Banque mondiale, Agence française de développement, Banque africaine de développement, Chine, Union européenne…). Des contributions censées soutenir la demande d’électricité et la production provenant des ouvrages de production.
L’idée est d’augmenter la fourniture d’électricité vers les grands centres urbains par la réalisation d’interconnexions. Il sera aussi question de renforcer et de sécuriser l’alimentation du réseau de transport des villes de Douala et de Yaoundé, renforcer et sécuriser les trois réseaux interconnectés Nord, Sud et Est et d’assurer l’évacuation de l’énergie des centrales de production de Kribi, Mekin, Memve’ele, Nachtigal, vers les centres de consommation.
Enfin, il s’agira de moderniser le dispatching du réseau interconnecté Sud et construire un nouveau dispatching afin de piloter le réseau interconnecté Nord. D’après le Minee, le programme de mise à niveau des réseaux de transport d’électricité va permettre à terme, de mettre en place l’ossature de l’interconnexion de ses réseaux électriques avec ceux des pays voisins.