Infos Business of Thursday, 9 March 2017

Source: camer.be

Au Cameroun certain taxi sont des mouroirs

L'état de certains taxi de Yaoundé laisse à désirer L'état de certains taxi de Yaoundé laisse à désirer

Une altercation verbale a opposé hier au quartier Omnisports un chauffeur de taxi et une jeune dame. La dame en question a emprunté le taxi au niveau du lycée bilingue de Yaoundé pour Messassi. Mais elle n’est pas arrivée à destination avec ce véhicule. Au niveau du stade omnisports cette femme a pris le soin d’informer le chauffeur qu’elle ne pouvait plus supporter la position « couchée » que le véhicule l’obligeait d’adopter « Chauffeur s’il vous plaît je veux descendre parce que le siège de votre véhicule me fait très mal au dos », a-t-elle lancé.


Le chauffeur de taxi qui ne s’est pas opposé à la demande de la dame a vite tendu la main afin que la cliente lui remette ses 300F.Cfa qu'elle a proposé au départ. Au moment où la dame voulait partir sans faire un signe au chauffeur, voilà ce que le conducteur lui as dit: « Madame remettez moi mon argent parce que je ne vous ai pas demandé de descendre du véhicule. D’autres clients sont là depuis avant vous et ne se plaignent pas je ne veux pas la malchance ». Il a fallu que les trois autres passagers qui se trouvaient dans le taxi interviennent pour amener le conducteur à la raison en laissant la cliente partir. Les incidents comme celui- là sont enregistrés presque chaque jour dans la ville de Yaoundé.


Hortense Nguini, étudiante à l’Université de Yaoundé 2 à Soa raconte ce qu’elle a vécu la semaine dernière dans un taxi : « Je me rendais au mariage de mon grand frère. J’étais vêtue d’une robe de couleur blanche. Je suis arrivée à la mairie étant sale parce que le siège sur lequel j’étais assise dans le sac était mouillé et tous les sièges étaient couverts de poussière. Lorsque je me suis plaint auprès du chauffeur de taxi, il a été surpris d’apprendre que le siège de son véhicule était sale.


C’est depuis le mois de juin 2016, le ministère des Transports a ordonné aux chauffeurs de taxi de revoir l’état technique de leur véhicule en adoptant une couleur unique. Il était aussi question de revoir la carrosserie du véhicule pour les taxis vieux et de changer les sièges. Cette mesure entrait dans le cadre des préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations football féminin que le Cameroun a accueilli du 19 novembre au 3 décembre 2016.


Mêmes si certains chauffeurs de taxi se sont conformés à cette mesure, nombreux ignorent même l’existence d’une décision de la tutelle les invitant à revoir l’état technique des véhicules. Un chauffeur de taxi explique pourquoi cette mesure du ministre ne peut pas être appliquée : « Nous ne pouvons pas arranger nos véhicules alors que nous n’avons pas des routes pour circuler librement dans la ville. C’est le mauvais état des routes qui rend nos véhicules délabrés, il faut d’abord qu’on arrange les routes avant de nous demander de revoir l’état technique de nos véhicules».


A la délégation régionale du ministère des Transports pour le Centre l’on explique que cette mesure se met progressivement en cours : « Nous sommes déterminés à moderniser le transport urbain de masse dans les différentes villes du pays. Les taximen qui ne vont pas se conformer à la norme, seront interdits d’exercer dans la ville de Yaoundé », déclare un responsable à la délégation du ministère des Transports.

Augustin Ngangoa président d’un syndicat des chauffeurs de taxi affirme que l’Etat devrait d’abord lutter contre le transport clandestin avant d’exiger les taximen à revoir l’état technique de leurs véhicules.