Le gouvernement camerounais est préoccupé par le retard qu’accusent les travaux de construction de la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala, qui va relier les deux capitales du pays.

C’est du moins ce qui ressort d’une réunion que vient d’organiser le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, avec les responsables de la société China First Highway Engineering Co Ltd (CFHEC), adjudicataire du contrat pour la construction des 60 premiers kilomètres (km) de cette infrastructure autoroutière.

En effet, a-t-on appris, après avoir consommé 32 mois sur les 48 mois prévus pour la livraison de la première phase de ce chantier, CFHEC n’a pu réaliser les travaux qu’à hauteur de 40% à fin juin, contre 30% au 31 janvier dernier.

En clair, au cours des six derniers mois, les travaux sur le chantier de cette autoroute ont progressé de seulement 10%, à cause des difficultés ayant même conduit à son arrêt total pendant quelque temps. La faute, apprend-on, à des lenteurs imputables davantage à l’Etat, lui-même, qu’à l’entreprise chinoise chargée de réaliser ce projet.

Parmi les obstacles qui freinent la conduite des travaux de cette autoroute, l’on cite principalement le paiement à dose homéopathique de la contrepartie du Cameroun, et la non-libération des emprises sur plusieurs kilomètres à construire, à cause des retards accusés dans le paiement des indemnisations aux populations à déguerpir.

Pour rappel, le projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala vise à construire un réseau routier moderne d’environ 215 km entre les deux plus importantes villes du Cameroun. Le coût global des travaux est estimé à 284 milliards de francs Cfa.