Infos Business of Friday, 5 February 2016

Source: Mutations

Autoroute Yaoundé-Nsimalen : Etat d'avancement à 30%

Photo utilisée juste à titre d’illustration Photo utilisée juste à titre d’illustration

Depuis le carrefour Nsimalen, dans le département de la Mefou et Afamba, des mottes de terre, des gravas de pierre de part et d’autres de la chaussée, donnent l’impression d’un chantier gigantesque. Une fois qu’on avance vers la zone marécageuse n°2, les déblais rocheux, les zones du grand précipice et de la rivière Mefou, les bruits de machines et autres engins de construction confortent le visiteur dans sa première idée.

Sauf qu’une fois déroulé le délai déjà entamé par les travaux et la date de livraison du chantier, l’assurance s’estompe peu à peu. Débuté en juillet 2014, l’état d’avancement des travaux est de 30% pour un délai consommé à plus de 50%. Ceci, plus d’un an après le démarrage du chantier.

Ce ne sont pas les goulots d’étranglements qui manquent sur le chantier de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. La non-libération des emprises sur la section du Mfoundi, des maisons d’habitation sont encore visibles dans l’emprise du projet du côté gauche de la Mefou et Afamba et du côté droit de la Mefou et Akono.

Ce qui ne facilite pas la tâche des ouvriers sur le terrain. Le retard accusé dans les études d’exécution pour lesquelles il a été demandé à l’entreprise d’accélérer le recrutement d’un sous-traitant compétent et agréé n’est pas pour aider dans l’avancement des travaux.

De plus, la carrière de pierre pour l’exécution des ouvrages d’art et des couches de chaussée n’est pas encore opérationnelle, le déplacement des réseaux des concessionnaires au niveau du rond-point Nsimalen n’a toujours pas démarré pour permettre l’évolution des travaux à ce point. Ces manquements ont été constatés hier lors de la visite des membres du comité interministériel en vue de l’évaluation du niveau et de la qualité d’exécution des travaux du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen.

Indemnisations

Après la visite de terrain, les travaux du comité de pilotage se sont tenus à huis-clos, dans le village Toutouli, arrondissement de Yaoundé 4e, « Nous avons également pris acte des points d’engorgement, à savoir les problèmes des indemnisations, les problèmes de surcoût des travaux qui n’avaient pas été prévus, également les problèmes de changement des sites de carrière, nous avons sollicité les autorités administratives.

Nous avons aussi demandé à ce que les travaux d’expropriation sur le tronçon Mfoundi d’à peu près 5 kilomètres et demi soient réglés», indique le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou. Il a par ailleurs relevé que les ministres des Domaines et des Affaires foncières (Mindcaf) et de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (Minmidt) ont donné leur accord pour que la nouvelle carrière identifiée soit mise en service en attendant que les dossiers soient à leur niveau.

Il a également été suggéré la mise sur pied d’un guichet unique pour que le payement des prestataires soit plus rapide.

En ce qui concerne les indemnisations des populations de Nsimalen qui ont fait jaser, le préfet de la Mefou et Afamba, Victor Mbemi indique que «le malentendu» a été dissipé. «En ce qui concerne dans la Mefou et Afamba, nous avons terminé. Le premier site de recasement des populations est de 16 ha, le deuxième site toujours dans notre circonscription est celui de Okolzok, qui est de 100 ha. Sur ce site, il y a eu quelques problèmes.

Il s’agissait des malentendus et même de la désinformation. Les populations croyaient qu’il s’agissait d’une entreprise privée, mais nous avons recadré les choses en expliquant qu’il y avait une déclaration d’utilité publique», relate-t-il. Le chantier doit être livré en mai 2017.