Infos Business of Monday, 30 January 2017

Source: camer.be

Avenue Kennedy: la de survie des jeunes dépanneur

Beaucoup en ont fait leur activité principale et parviennent à joindre les deux bouts. Beaucoup en ont fait leur activité principale et parviennent à joindre les deux bouts.

Beaucoup en ont fait leur activité principale et parviennent à joindre les deux bouts.

Au Cameroun, tous les moyens sont bons pour gagner son pain quotidien. Faute d’emploi, les jeunes, diplômés ou non, se lancent tous azimuts dans plusieurs activités en vue de subvenir à leurs besoins primaires. Aussi, lancent-ils vers de petites activités qui, menées avec sérieux, leur permet s’émanciper comme ils peuvent. Merlin Tsafack fait partie de ces jeunes Camerounais ingénieux.

Débloquer des téléphones venus de l’étranger, installer internet dans un Smartphone, télécharger les nouvelles applications pour tablettes, déverrouiller des téléphones, font partie des services que propose le jeune homme, la vingtaine entamée. Posté à l’entrée de l’entreprise Orange- Cameroun à l’avenue Kennedy de Yaoundé, il attire les usagers en leur proposant ses services. Sa mobilité et son dynamisme font de lui un bon « apacheur (terme trivialement utilisé pour désigner des démarcheurs ».

Tout comme lui, Chris Mendouga exerce dans ce même secteur d’activité. A force de s’appliquer, il est reconnu par ses collègues comme un « battant » de l’avenue Kenedy. « C’est un jeune qui a de la volonté. Cela fait seulement quelques mois qu’il s’est installé à cette entrée. Mais, il se démarque beaucoup des autres qui sont pour la plupart paresseux », explique Rodrigue, responsable d’une boutique de téléphones mobiles. Licenciés en Marketing depuis 2011, Merlin T. est à la recherche d?un emploi stable. Loin d’attendre éternellement un éventuel recrutement à la fonction publique ou dans le secteur privé, il a compris que « l’auto-emploi est une optique pour se faire des sous ».

Gratification

A défaut d?un emploi décent ou d’une activité stable, ces jeunes préfèrent se lancer dans ce domaine. L’objectif est de « rentrer avec un peu d’argent chaque soir. Je suis issu d’une famille démunie et je dois me battre de la sorte pour venir en aide à mes cadets », explique-t-il. Une source de revenus appréciable pour ces  jeunes. Car, à longueur de journée, chacun peut dépanner environ dix téléphones.

Et c’est en fonction des pannes que les prix sont fixés avec les clients. « En fin de soirée, je peux me retrouver avec 1000 ou 15000 Fcfa. A chaque jour sa fortune », Confie Merlin T. « Il y a des jours ou je gagne plus de 20000 Fcfa. Et des clients qui me font parfois un bonus lorsque j’ai bien dépanné leurs téléphones », ajoute t-il.