Soa est une localité périphérique de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. Elle a vu le nombre de ses visiteurs croitre depuis la création de l’Université de Yaoundé II en 1993. Depuis le temps, s’y rendre n’a pas toujours été chose aisée tant pour les habitants que pour les étudiants qui ont eu recours aux cars, moyen de transport le plus couru pour y aller.
D’après le quotidien Le Jour du mardi 24 novembre 2015, la somme à débourser pour se rendre à Soa oscille entre 250 et 300 FCFA actuellement. «Soa est énormément peuplé à présent, ce qui fait qu’il n’y a pas que les étudiants qui empruntent le car pour là-bas. Avant, nous étions en activités à toutes les heures. Mais depuis qu’il ya des troubles causés par Boko Haram, le service s’arrête à 24h, après avoir débuté à 6h. Moi particulièrement j’arrête le travail à 22h.
Je fais quatre tours par jour (1 tour correspond à un transport aller-retour ndlr) avec mon car qui comporte 22 places. Je transporte un total de 176 personnes par jour», déclare Rigobert Wachou, un chauffeur, par ailleurs conseiller de l’Association des chauffeurs chargeurs de Soa. D’après lui, d’autres chauffeurs peuvent faire jusqu’à 6 tours par jours.
L’arrivé des bus de la société TIC Le Bus qui fixait le tarif du transport à 150 FCFA a ravi la vedette à ces cars pendant un moment, mais les usagers sont très vite revenus à leur moyen de transport habituel. «Le premier hic avec les bus est qu’ils ne sont pas toujours présents lorsqu’on a besoin d’eux. En plus, c’est vrai qu’ils sont moins coûteux par rapport aux cars, mais lorsque tu te retrouves dans un bus qui n’a plus de places assises, le trajet devient très pénible. Ceci sans oublier qu’une panne peut survenir à n’importe quel moment», confie Inès, une étudiante de l’Université de Yaoundé-II Soa, dans les colonnes du journal.
D’après le journal, quelques rares taxis s’engagent à effectuer le trajet mais il faudrait débourser la somme exponentielle de 3000 ou encore 5000 FCFA selon l’amabilité des chauffeurs.