Le régime de plantain moyen, qui coûtait encore 1000 à 1500 F en mars, est passé à 5000 F voire 7000 F.

Marché C de Bafoussam ce vendredi. Il est 13h. Les taxis de brousse et les motos qui viennent déposer les régimes de plantain en provenance des villages environnants, sont pris d’assaut par les « bayam sellam ». Certains n’hésitent pas à bagarrer, pour avoir de quoi vendre. Chacun veut acquérir la marchandise, à tout prix. C’est que, les prix ont augmenté depuis le mois de mai dernier.

A en croire André Tchoumkeu, dit Pa André qui vend du plantain depuis plus de 40 ans, les prix sont en hausse à cause des vents qui ont soufflé en mars et ont renversé les rejetons. Au point où il faut débourser au minimum 2500 F ou 3000 F, pour acheter un plantain qui coûtait encore 1500 F en mars. Avec 800 F voire 1000 F, il était possible d’acquérir un régime. L’autre raison avancée pour justifier cette hausse, est la difficulté d’accès aux principaux bassins de production, que sont Baleng, Mbouda, Bamougoum et Balessing. Dès lors, il faut dépenser le prix fort, parfois 150 F par régime, pour que le produit soit acheminé vers les points de vente.

Actuellement, les prix varient entre 3000 F, 5000 F et 7000 F. Il faut disposer d’au moins 2000 F pour avoir le plus petit régime de plantain, qui est à peine en maturité. Pa André explique que cette situation va perdurer jusqu’en fin octobre. « Le plantain coûte généralement moins cher de novembre à avril. Mais, à partir de mai, il faut avoir beaucoup d’argent pour vendre le plantain », ajoute notre interlocuteur.

Certains commerçants rivalisent d’adresse, pour faire des bénéficies. Ils n’hésitent pas à détailler, en tas de 200 F, 500 F. Malgré cette cherté, les clients sont obligés de se plier aux prix pratiqués sur le marché. « Je n’ai pas le choix », indique Madeleine Tchoua, qui achetait du plantain non mûr, pour faire du « kundré ».