Infos Business of Wednesday, 15 February 2017

Source: Mutations

Bamenda: les commerçants délaissent leurs magasins

Système D pour les populations Système D pour les populations

Le même constat se dégage à Food Market et Nkwen Market, dans la ville de Bamenda. Alors que les portails de ces espaces commerciaux sont grand ouverts, personne n’a pourtant ouvert boutique. Fait curieux, les trottoirs sont pris d’assaut par les commerçants de vivres frais, charcuterie et autres marchandises. « Des tracts ont circulé, interdisant d’ouvrir les lieux de commerce. 

De  peur d’être violentés, ils respectent cette mise en garde et préfèrent vendre sur la route et à même le sol», raconte une source jointe par téléphone à Bamenda. A défaut d’aller à l’encontre des messages de terreur qui circulent dans la région du Nord-Ouest depuis un moment, les populations essayent tant bien que mal de contourner l’obstacle. Alors que les conducteurs de mototaxis ont repris du service, des taximen sont encore timorés. Toutefois, quelques véhicules de couleur jaune ont arpenté les rues de la capitale régionale du Nord-Ouest hier. 

Le lycée bilingue de Bamenda a quant à lui opté pour le système D. Les élèves en civil sont admis au sein de l’établissement. Au lycée bilingue de Bamenda Up Station situé dans le quartier administratif, les élèves arborent fièrement la tenue scolaire, à l’intérieur comme en dehors de l’enceinte de l’établissement. Bien que les apprenants présents dans des salles de classe soient en majorité d’expression francophone, les enseignants anglophones sont de plus en plus présents, selon des sources. Pour davantage ramener les élèves à l’école, une réunion entre les évêques et les responsables d’établissements catholiques est prévue ce jour à l’archidiocèse de Bamenda. 

Les responsables  d’écoles presbytériennes et baptistes entendent également se concerter aujourd’hui avec leur hiérarchie. Les jours de villes mortes annoncées par des manifestants tapis dans l’ombre concernent, comme par le passé, les lundis et mardis de chaque semaine. Contrairement aux trois jours (lundi, vendredi, samedi) décrétés quelques jours avant la tenue de la fête nationale de la jeunesse.